Tensions à Bunia autour d’un terrain de football : Jeunes contre « autochtones »

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Une vive dispute oppose actuellement des jeunes résidents et des autochtones à Ngoy, une nouvelle agglomération près du quartier Ndibakodu à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, concernant la propriété d’un terrain de football local, rapporte Boniface Byaruhanga, président des jeunes de Ngoy.

Le conflit trouve son origine dans un litige foncier où les autochtones revendiquent la propriété du terrain après avoir remporté un procès contre la Radio Canal Révélation Bunia, propriétaire précédent de la concession. Avant le jugement, ce terrain était utilisé par la jeunesse locale pour des activités sportives, un geste perçu comme un remerciement de la part des nouveaux propriétaires pour le soutien des jeunes durant la procédure judiciaire.

« À l’époque de Richard Pituwa, il y avait un terrain de basket, de football. Après le procès, ils ont donné le stade dans cette concession aux jeunes », rappelle Boniface Byaruhanga, soulignant l’historique de la dispute selon son confrere de Bunia ACTUALITE.

Un document officiel daté de novembre 2022, signé par Dhelo Shakpa, alors chef de bureau, atteste que la parcelle a été officiellement cadastrée en mai 2021 au nom de la jeunesse de Ndibe/Ngoy et est enregistrée au registre de la section urbaine de cadastre de Bunia.

Les tensions ont culminé les 18 et 19 juillet 2024 lorsque les jeunes ont retiré clandestinement les bornes récemment installées par les nouveaux prétendants au terrain. La police était présente la veille pour assister au bornage de la parcelle, mais les jeunes ont manifesté leur désaccord en vandalisant le bureau du quartier le lendemain.

« On n’a pas pu contenir la foule », déplore Byaruhanga, accusant le chef de quartier de partialité envers les autochtones. En réponse, le chef de quartier nie toute implication directe, expliquant que les jeunes sont frustrés par leur défaite en justice.

« Je ne suis pas impliqué. Ils sont en colère parce qu’ils ont perdu en justice », déclare le chef du quartier, une déclaration contestée par Boniface Byaruhanga qui affirme que les jeunes n’ont jamais eu l’occasion de se défendre devant les tribunaux.

L’implication des autorités compétentes est jugée cruciale pour résoudre ce litige et établir la vérité, d’autant plus que de tels conflits fonciers sont devenus fréquents à Bunia, où l’accès aux espaces récréatifs est de plus en plus limité.

La Rédaction

 

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