Les corps de six personnes tuées lors des bombardements survenus les 15 et 16 juillet derniers à Bweremana, dans le territoire de Masisi, seront inhumés le 2 août prochain au cimetière du Genocost à Kibati, dans le territoire de Nyiragongo.
L’annonce a été faite par Prisca Luanda Kamala, conseillère principale du gouverneur militaire du Nord-Kivu, chargée des affaires sociales.
Cette date, le 2 août, est devenue symbolique pour les Congolais, consacrée aux victimes du génocide économique à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), également connu sous le nom de « Genocost ». Cette journée commémore les millions de victimes du conflit perpétré pour des motifs économiques, associant les termes génocide et coût.
Prisca Luanda Kamala a rappelé les circonstances tragiques de ces décès : « La journée du 2 août est la journée de Genocost. Comme vous le savez, il y a peu, le gouvernement avait déjà enterré 35 personnes, mortes dans les mêmes circonstances. Nous avons des déplacés qui continuent à mourir aussi. Ces gens ont été largués dans les bombes du M23. » Ces bombes ont été larguées par l’Alliance Fleuve Congo-M23 dans une zone habitée par des civils. Le bombardement a causé la mort de six personnes, dont trois enfants, une femme, et deux militaires.
Le président Félix-Antoine Tshisekedi, lors de la 5ème réunion du conseil des ministres tenue le 12 juillet 2024, a appelé à une appropriation individuelle et collective de la Journée nationale du GENOCOST. Il a souligné l’importance de cette commémoration pour la résilience nationale face à l’injustice et a rendu hommage aux millions de compatriotes victimes de cette barbarie, ainsi qu’à ceux qui leur ont porté secours.
Le président Tshisekedi a également rappelé son engagement à soutenir les victimes à travers la mise en place du Fonds National de Réparation des Victimes de violences sexuelles liées au conflit et des victimes de crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV). Malgré la création de deux fonds de réparations et la promulgation de nouvelles lois, les versements se font toujours attendre et les incertitudes demeurent.
Magloire MUTULWA
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