Goma : Un calme fragile retrouvé après les meurtres de Turunga

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Le calme est revenu depuis ce matin à Turunga, village du groupement Munigi, territoire de Nyiragongo, ainsi que dans les quartiers périphériques au nord de la ville de Goma.

La situation était tendue après une série de meurtres survenus la veille. Des manifestations avaient également éclaté sur l’axe Mutinga-Katoyi, dans la commune de Karisimbi à Goma, à la suite du meurtre par balle d’un couple et de leur enfant, le mardi 16 juillet vers 22 heures.

Les commerces ont timidement rouvert ce matin, avec les petits commerçants reprenant progressivement leurs activités sur la chaussée. Déjà, mercredi après-midi, certains signes de retour à la routine quotidienne étaient visibles.

Thierry GASISIRO a relaté les événements lors de tensions la veille : « Je suis sur le lieu du drame. Des bandits ont tiré sur cinq personnes la nuit dernière, à Turunga, vers l’endroit qu’on appelle Ki Avion. Le père de famille est décédé sur place. Son épouse et leur enfant ont succombé à leurs blessures à l’hôpital. Deux autres blessés, en état critique, suivent des soins à l’hôpital. Pour l’instant, nous comptons trois morts et deux blessés. »

Cette tragédie a provoqué des manifestations de colère dans la région. Des habitants ont érigé des barricades et jeté des pierres sur l’axe Majengo -Kilijiwe, perturbant ainsi la circulation.

D’autres sources rapportent qu’un voisin a été blessé en tentant de porter secours à la famille. La même nuit, dans le groupement Rusayo, un journaliste de la radio Bora FM et le président de la société civile locale ont été attaqués par des hommes armés, qui ont volé leurs téléphones et autres biens de valeur.

Ces incidents s’ajoutent à une série de violences à Goma. Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, une jeune femme a été tuée par des hommes armés au village Rukoko, également dans le groupement Munigi.

Bien que le calme soit revenu, la tension demeure palpable à Turunga et dans les quartiers périphériques de Goma, en raison des récentes violences qui ont secoué la région.

Magloire MUTULWA

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