Les organisations humanitaires membres de la société civile dans le territoire de Rutshuru alertent sur les conditions de vie difficiles qu’endurent les ménages des déplacés ayant regagné leurs habitations à Kiwanja et ses périphéries dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Ces ménages ont profité de la trêve humanitaire de deux semaines pour revenir dans leurs milieux d’origine.
Nombreux de ces ménages qui reviennent à Kiwanja et environs sont ceux-là qui avaient fui la guerre du M23/AFC depuis novembre 2022. La majorité s’était installée au sud du territoire de Lubero. Les localités et villages qui les accueillaient comme déplacés dans ce territoire sont passés sous le contrôle des rebelles du M23/AFC depuis juin dernier.
A part les conditions de vie alarmantes, l’une de ces organisations, l’ONG Femme en mission pour le soutien et actions aux vulnérables confondus (FEMISA) rapporte des défis d’adaptation pour plusieurs habitants retournés de Kiwanja. Nombreux d’entre eux n’ont plus des champs à cultiver.
« Les retournés qui quittent le sud du territoire de Lubero mènent une vie inhumaine. Ils n’ont plus des champs à cultiver, nombreux reviennent pendant que les biens de leurs maisons sont déjà pillés, c’est une population qui a vraiment besoin d’une aide humanitaire », explique un agent de l’ONG FEMISA.
Il plaide pour l’intervention du gouvernement congolais et de ses partenaires humanitaires afin de faciliter la réinsertion sociale de ces ménages.
« Nous continuons à faire des plaidoyers auprès du gouvernement provincial, national et ses partenaires humanitaires pour qu’ils assistent ces déplacés qui rentrent les mains vides », précise-t-il.
Outre la cité de Kiwanja, d’autres entités du territoire de Rutshuru enregistrent des mouvements de retour des ménages des déplacés qui avaient fui la guerre du M23. Ces mouvements résultent de la chute de grandes agglomérations du sud de Lubero entre les mains du M23/AFC.
Dieu-Merci Mumbere
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