Le maire de Butembo a lancé un appel urgent à ses concitoyens mercredi soir, les exhortant à faciliter le passage des forces armées ougandaises (UPDF) déployées dans la région pour éradiquer les ADF-Mtm, un groupe terroriste opérant dans l’est de la République Démocratique du Congo.
Dans un communiqué diffusé dans la soirée, le commissaire supérieur principal Mowa Baeki Telly Roger a prévenu sévèrement contre toute obstruction à l’intervention des UPDF dans le secteur de Bapere, territoire de Lubero, à l’est du pays. « Quiconque osera faire obstruction à l’intervention de l’armée ougandaise UPDF dans notre zone opérationnelle sera considéré comme ennemi de la paix et mis à la disposition de la justice militaire en vue de répondre de ses actes », a-t-il déclaré.
Depuis fin novembre 2021, les UPDF collaborent avec les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans le cadre des opérations conjointes baptisées SHUJAA, visant à neutraliser les ADF-Mtm, responsables de nombreux massacres dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
« Les opérations SHUJAA ont été lancées pour démanteler les ADF-Mtm, auteurs de massacres de civils dans le territoire de Beni et une partie de l’Ituri », a rappelé le maire de Butembo. La présence continue des ADF-Mtm a provoqué des déplacements massifs de la population, particulièrement dans la ville de Butembo, craignant les violences se propageant depuis la région de Cantine jusqu’à l’est du territoire de Lubero.
Mardi, un incident a illustré les tensions croissantes, lorsque des jeunes ont tenté de bloquer un convoi des UPDF sur la route ouest de Butembo, alors qu’il se dirigeait vers Mangurujipa, centre de la traque des terroristes ADF-Mtm dans le secteur de Bapere.
« La sécurité de nos citoyens est notre priorité absolue. Nous demandons à tous les habitants de Butembo de coopérer pleinement avec les forces armées en cette période critique pour assurer la sécurité collective« , a souligné le maire.
Les violences attribuées aux ADF-Mtm ont causé la mort de plus de deux cents civils depuis le mois de mai dans la région entre Cantine et Mangurujipa, marquant une escalade inquiétante des hostilités dans une zone autrefois relativement paisible.
Les autorités locales continuent de surveiller de près la situation sécuritaire et appellent à une vigilance accrue parmi la population, tout en promettant des mesures fermes contre ceux qui perturbent les opérations de sécurité en cours.
La rédaction
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