Guerre à l’EST :  soldats sud-africains tués par les rebelles M23

Deux soldats membres du contingent de l’armée sud-africaine, déployés dans l’est de la République démocratique du Congo ont été tués par un mortier tiré par des rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), un groupe armé soutenu par le Rwanda.

L’attaque au mortier a touché « l’une de nos bases à Sake, (à une vingtaine de kilomètres de la ville de Goma), dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le 25 juin 2024 », déclare l’état-major général de l’armée sud-africaine dans un communiqué parvenu à l’agence Anadolu. L’attaque a fait « deux morts et vingt blessés », précise le texte.

« Quatre membres grièvement blessés ont été hospitalisés, tandis que les autres, légèrement blessés, devraient bientôt sortir. Les familles des deux membres qui ont perdu la vie ont été informées et toutes les procédures nécessaires pour leur amener leurs restes mortels sont en cours de traitement », ajoute l’armée sud-africaine.

Un porte-parole de l’armée congolaise a confirmé que la frappe « émanait des terroristes du M23 et de l’armée rwandaise qui occupent des collines entourant la cité de Saké sous le feu ennemi depuis plusieurs mois ».

Le M23 n’a pas immédiatement réagi à l’accusation, mais n’a eu de cesse de nier systématiquement les crimes et attaques attribués à ses combattants.

L’armée sud-africaine a perdu beaucoup d’hommes dans l’est congolais où elle avait été déployée, début 2024, pour combattre les groupes armés, principalement le M23 qui dirigeait une offensive visant à marcher sur la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, principal quartier général opérationnel des Nations unies dans le pays.

L’armée sud-africaine (SANDF) avait déjà confirmé la perte d’un soldat le 30 mai au cours des affrontements avec les rebelles du M23 près de la cité de Sake. Treize autres militaires avaient été blessés.

Deux autres soldats sud-africains ont été tués le 14 février et trois autres blessés après avoir été atteints par une bombe de mortier ciblant leur base militaire.

Les troupes sud-africaines avaient été déployées pour le compte de la communauté de développement des États d’Afrique australe (SADC). Elle succède à une force de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), priée par le gouvernement congolais de plier bagage un an après son déploiement en novembre 2022.

D’autres troupes sud-africaines interviennent dans le cadre de la mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) qui a amorcé son processus de départ définitif du pays, en proie à la violence des groupes armés depuis trois décennies. AA