Ituri : « Près de 50% de victimes des atrocités sont majoritairement des enfants…» (David Ramazani)

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Le non recrutement des enfants dans les groupes armés locaux passe également par la restauration de l’autorité de l’état d’un côté et de l’autre par la cessation des hostilités par les détenteurs illégaux d’armes.

C’est l’une des pistes de solutions faites par un activiste des droits des enfants en Ituri le 04 juin 2024 à l’occasion de la journée internationale des enfants victimes de l’agression commémorée le 04 juin de chaque année.

David Ramazani qui pense cette pratique est loin d’être maîtrisée en Ituri, estime que tant que cette catégorie de personnes est recrutée dans les mouvements, les droits de l’enfant continuera à être violés à cette période de conflits armés.

« Depuis 2017, la situation des droits des enfants est peu déplorable. Beaucoup d’enfants sont justement victimes à travers notamment leur meurtre parce que toutefois, quand il y a tuerie des civils, on compte par dizaine le nombre des enfants tués régulièrement quand il y a attaque ou tuerie de masse. Les victimes majoritaires sont des enfants, nombreux sont blessés. Près de 50 % de victimes d’atrocités sont majoritairement des enfants parce que la plupart de fois, quand on tue par exemple 10 personnes, vous trouverez qu’au moins 5 sont des enfants » a révélé cet activiste des droits des enfants et formateur de plusieurs jeunes reporters.

Pour le cas échéant de l’Ituri, a-t-il fait savoir, la situation reste encore volatile puis que les enfants utilisées dans les milices locales seraient soumis à des traitements dégradants et contraints à prendre des stupéfiants impropres à leurs organismes.

« Pour y mettre terme, notre contexte actuelle, je pense que la situation première reste la restauration de l’autorité effective de la paix. Et cela passe par là cessation des hostilités, tueries [….] Si aujourd’hui tous les groupes armés acceptent de déposer les armes, ça fera en sorte que les enfants ne seront pas victimes d’agression et ne seront pas utilisés comme combattants dans les milices » ajoute David Ramazani.

Il faut signaler que dans la ville de Bunia, à l’occasion de cette journée, les organisations de défense de droits des enfants ont documenté une vingtaine de foyers ou mieux de rassemblements des enfants dits de la rue soit errant dans les rues de la ville et ses périphéries pour quémander pour les uns et voler pour les autres. Plusieurs parmi eux sont déplacés ayant fui les atrocités des groupes armés opérant dans différents territoires environnant le chef-lieu de la province.

Nickson MANZEKELE

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