Meurtre d’un militaire et assassinat de 2 déplacés à Tsere : les points sur les « i » à retenir de part et d’autre

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Après le meurtre et découverte d’un corps d’un militaire FARDC auprès du site de déplacés de Rwampara au groupement Tsere à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Bunia la veille, le 05 juin 2024, deux déplacés ont été aussi tués par des hommes dont l’identité reste à découvrir.

Vue la tension qui s’était observée le 04 juin après le meurtre de ce soldat, la population locale soupçonne certains hommes en uniforme incontrôlés qui seraient à la base de cet acte qualifié « d’ignoble » par la société civile locale qui veut voir les enquêtes être menées pour dénicher et appréhender les auteurs.

« À partir déjà de 19 heures, les crépitements de balle recommencent encore et là, on va vraiment tirer plusieurs coups de balles jusqu’à 22 heures jusqu’à ce que tout le monde s’est enfermé dans les huttes car on ne savait pas ce qui se passait mais on apprenait déjà les gens pleuraient dans le site. Alors c’est le matin de ce 05 juin, qu’on va découvrir qu’il y a eu deux cas de morts dont un papa et une maman tous adultes » a fait savoir Isaac Nyakulinda, de la société civile du groupement Tsere.

Celui-ci poursuit : « Ces déplacés sont là depuis toujours, ils ont fui les atrocités, ils sont venus bénéficier de la sécurité de ces militaires là. On ne peut pas comprendre que d’un coup, ils se transforment à des ennemis pour tuer le militaire. Si on a trouvé un corps devant ce camp, cela ne signifie pas nécessairement que ce sont les déplacés qui ont tué ce militaire ».

Du côté de l’armée, l’on ne confirme ni infirme la version d’un prétendu règlement de compte mais, néanmoins, l’on rassure les victimes que les enquêtes sont déjà amorcées pour identifier les auteurs du meurtre de militaire le 04 juin mais aussi ceux de l’assassinat de deux déplacés la nuit du 04 au 05 juin à Rwampara dans le groupement Tsere.

Le porte parole du gouverneur militaire appelle les humanitaires et le gestionnaire du site de déplacés à intensifier la sensibilisation de ces vulnérables sur la culture de la paix avant d’annoncer que gouvernement provincial va prendre en charge les frais des funérailles de ces deux compatriotes assassinés.

« Nous tenons à appeler le gestionnaire du site et les humanitaires à continuer à sensibiliser ces compatriotes. Et cela ne veut pas dire que si vous êtes vulnérables, vous devez aussi rendre les autres vulnérables, c’est inconcevable. Nous appelons également les militaires à la discipline et favoriser la cohabitation pacifique et la collaboration avec toute la population. Aussi, nous rassurons que les enquêtes sont en cours pour identifier les auteurs du meurtre de militaire mais aussi de ceux-là qui ont ôté la vie nos compatriotes » a indiqué le porte parole du gouvernement provincial sous état de siège.

Le lieutenant Jules Ngongo conclut que les dispositifs sécuritaires ont été renforcés dans les périmètres du camps pour maîtriser la situation.

« Pour maîtriser la situation, le commandant région a mis en place des dispositifs sécuritaires dans les périmètres du site pour renforcer les éléments afin que la sécurité soit totale pour éviter les gens mal intentionnées » précise Jules Ngongo.

À titre de rappel, le mardi 04 juin, une panique a été observée à Rwampara. À la base, un corps sans vie d’un militaire a été découvert près du site de déplacés, chose qui a fâché les hommes en uniforme qui soupconneraient ces vulnérables d’en être auteurs.

Nickson MANZEKELE

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