L’activisme des ADF et la chefferie de Babila Babombi dans le territoire de Mambasa, c’est un mariage qui continue à faire la une après la médiatisée Walese Vonkutu, du territoire d’Irumu au sud de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, située au nord-est de la République Démocratique du Congo.
Une incursion de ces terroristes a eu lieu la nuit du 04 juin au village Masau du groupement Mambembe-Bela à la limite avec le territoire de Beni au Nord-Kivu. L’on parle de 16 morts dont 2 femmes et 4 maisons incendiées, un bilan provisoire confirmé par la société civile de Babila Babombi.
« [….] Le bilan jusque présent, c’est 16 morts dont 2 femmes et les ADF se sont dirigés vers les villages Mununze, à l’ouest de Bella et la population est en débandade suite à cette traversée des ADF qui ne cessent de nous endeuiller jour et nuit en présence des autorités militaires et de cette opération conjointe FARDC UPDF » regrette Anicet Katavali, président de la société civile en chefferie de Babila Babombi.
Ce dernier remet en cause le retard dans l’intervention de Sokola 1 basé à Beni qui contrôle cette partie de Mambasa. Une occasion pour lui d’inviter le gouvernement provincial de prendre le contrôle de Babila Babombi pour rapprocher les militaires à la zone d’intervention.
« Nous sommes contrôlés par le Sokola 1 alors, le Sokola 1 donne rapport à leur hiérarchie qui est à Goma. Nous, nous voulons à ce que le gouvernement provincial puisse maintenant prendre sa responsabilité face à cette partie de Mambasa » sollicite cet activiste de la société civile locale.
Condamnant cet unième cas de tuerie des civils de sa circonscription, le député national Abdallah Penembaka attribue cette attaque à la non prise en compte des alertes faites par la population. Néanmoins, ce premier Gouverneur de l’Ituri après le demembrement de la Grande Orientale reste confiant que les FARDC sont capables d’en finir avec cet activisme rebelle et ses supplétifs.
« La situation s’empire sur terrain. Ces hors la loi ADF et leurs supplétifs semblent circuler un peu librement. Il y a de cela trois jours, la population a alerté sur ce mouvement qui soit parti de l’Est vers l’ouest et aucune poursuite. Et aujourd’hui, plus de 13 civils sont décapités, c’est grave. C’est ici l’occasion encore pour nous de lancer le message aux autorités militaires que trop c’est trop. Nous avons confiance à vous, travaillez davantage, la population vous accompagnera toujours » a-t-il dit au téléphone.
Aucune source officielle du territoire de Mambasa n’a répondu à nos sollicitations pour savoir la situation sécuritaire actuelle qui règne dans la zone.
Nickson MANZEKELE
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