Ituri : la police va-t-en-guerre contre les maisons de « proxénétisme » en chefferie de Babila Babombi

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La traque des enfants mineurs dans des maisons de tolérance et de maison de vente de stupéfiants devient de plus en plus hypothétique dans plusieurs agglomérations de la chefferie de Babila Babombi, dans le sud de Mambasa en province de l’Ituri.

C’est John Tsongo, l’un des activistes de la protection des droits des enfants qui a fait ce constat le 27 mai 2024.

D’après lui, les services de sécurité de la zone ont effectué une opération de bouclage depuis quelques jours contre les maisons de tolérance et celle de vente du chanvre mais à ces jours aucun changement n’a été observé dans la zone.

« Nous ne sommes pas satisfaits du résultat de la mission de traque des maisons de tolérance et de vente des chanvres qui a été effectuée par les agents de l’ordre les villages de Biakato, Lwemba et Teturi. Et aucun changement n’a été observé car les mêmes pratiques continuent dans les mêmes lieux étant donné que les auteurs n’ont pas été punis conformément à la loi » a-t-il fait savoir au micro de Tacite Siméon, notre confrère oeuvrant dans cette partie de l’Ituri.

Très insatisfait du résultat negatif de cette mission, John Tsongo qui déplore la montée en puissance des mêmes pratiques dit avoir documenté une dizaine de filles mineures sont exploitées par les femmes proxénètes ou mieux les responsables de ces maisons de tolérance à faire la prostitution pour leur survie.

« Voilà plus de 10 filles mineures sont déjà identifiées sous cette exploitation dans cette zone. Nous plaidons pour une autre mission qui serait peut-être dirigée par les agents du parquet civil sous l’appui de la police en collaboration avec les leaders communautaires pour mettre fin à cette situation » propose cet activiste.

Babila Babombi est l’une des chefferies de Mambasa partageant les limites avec le territoire de Beni au Nord-Kivu. Cette chefferie située à plus de 100 kilomètres au sud de Bunia est menacée par des groupes armés tant locaux qu’étranger.

Nickson MANZEKELE

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