RDC : “Le malheur congolais”, Pamphlet de Paul Zaïdi

D’emblée, le malheur congolais c’est l’habitude de sacrifier le nécessaire pour l’urgence, et finalement on finit par oublier l’extreme urgence.

Le malheur congolais c’est le nombre incalculable de gens qui ont obéi au multipartisme, au nom de la démocratie inlassable à ciel ouvert.
Le malheur congolais
c’est les prisons qui sont
pleines de petits délinquants, tandis que les grands truands gèrent le pays.

Le malheur congolais c’est que les musiciens entonnent la mélopée d’amour, entrainant ainsi la jeunesse dans une extrême insouciance du desaroi au vécu quotidien. Un aspect social qui orchestre par conséquent, une faiblesse d’esprit dans la marge de la réflexion patriotique.
Le malheur congolais c’est que, les maux sont enveloppés par l’impunité.

Le malheur congolais c’est que, face à la pauvreté, à la famine, à la bêtise, à la guerre et à la cruauté. Les congolais oublient des milliers de morts à l’Est du pays, et se focalisent au partage de potes politiques de l’assemblée nationale jusqu’à la primature.

Le malheur congolais c’est que, la couture éthique républicaine est très complaisante sous la forme de l’alternative, d’une raison éclairée par l’égoïsme.

Le malheur congolais c’est que ; Entre l’individu politique et le citoyen lambda, le “moi” s’amplifie dans une monotonie extravagante.
Le malheur congolais c’est que, la constelation politique n’est qu’un écran de fumée qui dissimule mal le jeu cynique de la minorité des possédants. Engendrant par ricochet une injustice sociale.

PAUL ZAÏDI