Maîtrisée, il y a peu, par les militaires de la coalition FARDC-UPDF, la chefferie de Bahema Boga divorce encore avec l’accalmie au lendemain de l’évaluation des opérations conjointes par les chefs d’états majors généraux de la RDC et l’Ouganda.
Ceci est expliqué par une incursion des terroristes ADF et leurs supplétifs, la soirée du 06 mai 2024, au village Kyabaganzi près de Zunguluka. Là-bas, ces extrémistes islamistes ont sauvagement abattu 3 civils dont 2 femmes pendant que 4 autres dont été blessés parmi lequel 1 bébé.
La convention pour le respect des droits humains CRDH de qui nous tenons cette information ce mardi 07 mai 2024, précise que les dégâts ont été limités par une prompt intervention de l’armée congolaise.
Voilà pourquoi, le responsable de cette structure de défense des droits humains sollicite l’intensification des opérations conjointes FARDC UPDF dans la brousse pour ainsi obtenir la libération des civils pris en otage lors de cette attaque.
« ….ndlr comptabilisons 3 civils tués dont 2 femmes et un homme. Il y a eu 4 blessés parmi lesquels un bébé y compris un militaire FARDC qui a été touché quand ils étaient dans la poursuite de l’ennemi en profondeur. [….] Notre appel est plus sur la mutualisation des forces de voir comment intensifier des opérations juste pour traquer ces ADF et de les mettre hors d’état de nuire » argumente Christophe Munyanderu qui est le répondant de la CRDH/antenne d’Irumu.
Suite à cette nouvelle attaque, le notable du territoire d’Irumu Pascal Kakoraki révèle que le village Kyabaganzi s’est déjà vidé de sa population et craint que la situation humanitaire se détériore.
Néanmoins, il mise à une collaboration civilo-militaro-policière pour vaincre l’ennemi ADF et leurs supplétifs.
« Naturellement lorsque les terroristes opèrent, il y a de crainte qui s’installe dans le chef de la population. C’est pourquoi le village Kyabaganzi est momentanément vidé de sa population par la peur parce que ces ennemis continuent à errer ça et là. Nous osons croire que les forces mutualisées vont se déployer le plus rapidement possible pour les rechercher et les traquer » indique Pascal Kakoraki.
Avant d’ajouter : « La lutte contre le terrorisme est une lutte multisectorielle qui nécessite à ce que toutes les forces non gouvernementales et gouvernementales puissent lutter contre et la première vigilance doit commencer au niveau de la population…. ndlr, aux ONG de multiplier des descentes dans la région afin de répondre aux besoins de notre population ».
La chefferie de Bahema Boga au sud du territoire d’Irumu est la première entité de la province de l’Ituri à avoir bénéficié de l’appui de la coalition FARDC UPDF depuis le mois de novembre 2021.
Nickson MANZEKELE