Goma: la SOFEPADI lance officiellement le projet « Haki Zetu »

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C’est ce vendredi 19 avril 2023 que la Solidarité Féminine pour la Paix et le développement intégral, « SOFEPADI » en sigle, a lancé officiellement le projet « Haki Zetu ». C’est un projet d’appui au plaidoyer et à la vulgarisation de la loi sur la réparation des violences sexuelles liés aux crimes de paix et de sécurité en République Démocratique du Congo.
Cette activité a réuni plusieurs acteurs du gouvernement, de la société civile, des organisations féminines intervenant dans les questions de la réparation et d’autres associations des victimes.

Environ 60 247 cas de VBG déclarés de janvier à Juin 2022 sur l’ensemble du territoire dont 60% de ces cas de VBG sont des violences sexuelles; 96% des survivantes sont des femmes et filles et 41% sont des enfants. 87% de cas sont déclarés à l’Est et centre du Pays soit (33%) dans le Nord-Kivu, 17% dans le sud Kivu et 16% à Ituri, 6% dans le Kasaï central, 3% dans le Tanganyika et Maniema renseigne le bulletin du Sous-Cluster VBG publié le 30 janvier 2023. Renforcer les capacités des associations et collectifs des victimes est très important.

« L’objectif du projet Haki Zetu est de renforcer les capacités des associations de victimes de violences sexuelles et des communautés pour faire avancer leurs demandes, influencer la législation, obtenir la reconnaissance et la réparation, » estime Michael Kamana, chef de projet au sein de la SOFEPADI.

C’est avant que Me Asha Asumani n’enrichisse en expliquant que ça sera pour mener un « plaidoyer pour l’accès à la justice et réparation des crimes de violence sexuelle liés aux conflits armés dans les provinces du Nord-Kivu, Tshopo et Kassai Central en République Démocratique du Congo. »


Après sa promulgation en décembre 2022, la loi « N°22/065 du 26 décembre 2022 fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection, à la réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité » a suscitée plusieurs espoir en RDC. Mais depuis, elle peine à être vulgarisée et ses retombées positives attendues tardent à atteindre les collectifs des victimes.

« Nous allons capaciter les associations d’aide aux victimes et les collectifs des victimes d’abord en matière de plaidoyer pour les rendre plus actifs et compétents afin de mener des plaidoyers en vue d’une justice suivie d’une réparation pour toutes les atrocités subies. Nous allons également les informer sur l’existence et les contours de la loi sur la réparation parce que la majorité ne savent pas que cette loi a été promulguée en dehors de la loi de 2006 sur les violences sexuelles » a ajouté Me Asha ASUMANI devant la presse.


Les zones d’exécution du projet couvrent les provinces en conflit armés comme il y a quelques années la Tshopo ou Kasaï. Et d’autres provinces ayant plusieurs décennies de conflits armés comme le Nord-kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri.

Au delà du renforcement de capacités des structures de plaidoyer et des victimes, Haki Zetu va accompagner 10 cas emblématiques dans les zones d’intervention de son projet tant devant la justice qu’au près des institutions habilitées pour obtenir la réparation.

Akilimali Saleh Chomachoma

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