Ce dimanche 14 avril 2024 en début de soirée, j’ai été victime d’une agression violente perpétrée par des éléments des forces de l’ordre au niveau de l’entrée CAJED sur la Route Nationale numéro 2 (RN2) entre le Quartier Ndosho et Kyeshero. La soirée avait débuté de manière joyeuse alors que nous sortions du Festival Mabadiliko qui se déroulait à l’école Kivu International School (KIS) avec des amis (Ben, Franck, Patrick et moi).
Nous avons décidé de prendre la rue menant de la Nouvelle Cathédrale vers Ndosho à pied, une opportunité pour observer les travaux d’asphaltage en cours sur la route. Cependant, notre balade a rapidement pris un tournant cauchemardesque lorsque des éléments de la police militaire (P.M) qui opéraient dans le milieu sont apparus, fonçant vers nous sur une moto qu’ils venaient de ravir à un motocycliste.
Mon ami, se sentant menacé, a demandé poliment à l’un des militaires s’ils avaient l’intention de nous heurter. Cette simple question a déclenché une réaction violente : l’un des agresseurs a frappé violemment le dos de son arme AK47 contre les yeux de mon ami. Malgré nos supplications et notre absence de résistance, les militaires ont continué à nous intimider avec leurs armes, nous forçant à fuir pour sauver nos vies.
Alors que nous courions pour échapper à nos agresseurs, j’ai perdu mes lunettes et mes écouteurs AirPods. Heureusement, mon téléphone était en sécurité dans ma poche. Après une poursuite effrayante sur près de 500 mètres, nous nous sommes dispersés pour échapper à nos poursuivants.
Une fois en sécurité dans un quartier voisin, un bon samaritain m’a aidé à récupérer mes affaires égarées. Par la suite, un collègue des médias (FIDÈLE, présentateur démissions culturelles chez les Volcans News online et présentateur de l’émission débat Politique AADS à la Radiotélévision Communautaire Tayna RTCT-Goma où je travaille aussi) m’a remarqué blessé au doigt, mon ongle ayant été arraché lors de l’incident. Il m’a gentiment escorté vers un centre de santé local, le Centre de Santé UMOJA, où j’ai reçu des soins médicaux urgents, y compris des médicaments pour soulager la douleur sur sa propre charge (Mes remerciements en passant).
Je condamne fermement ces actes barbares commis par les forces de sécurité et je suis reconnaissant envers ceux qui m’ont aidé dans cette situation terrifiante.
Une chose à retenir, il n’ y a pas longtemps que nous discutions en marchant que la Ville de Goma est devenue cauchemardesque avec toutes les barbaries que nous ne cessons de rapporter du jour le jour. La seule conclusion que nous prenions c’était de ne plus résister face à un agresseur en possession d’une arme tant blanche qu’à feu. C’était sans savoir quune telle situation viendrait nous perturber ce soir.
Magloire Mutulwa
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