Les limites de concessions forestières font partie de sources de plusieurs cas de conflits fonciers en territoire de Walikale au Nord-Kivu. L’existence de ces conflits constitue La principale cause de l’insécurité dans plusieurs groupements du territoire de Walikale.
Pour cause, l’absence de documents pour la sécurisation de ces forêts faute de moyens. Les communautés propriétaires de ces forêts n’arrivent pas à se procurer ces documents auprès de l’Etat congolais suite à leur cherté.
C’est dans ce cadre que les organisations oeuvrant dans le domaine de la conservation de l’environnement en territoire de Walikale sensibilisent depuis plus d’une année, les communautés locales à adherer dans la philosophie de foresterie communautaire afin d’obtenir des documents pour sécuriser leurs terres.
Parmi ces organisations, figure l’UGADEC, spécialisée dans la conservation des gorilles dans l’Est de la RDC. Cette organisation de la société civile implémente depuis plusieurs mois maintenant le projet de la foresterie communautaire en territoire de Walikale.
Depuis le début de ce processus, cette structure accompagne sept communautés dans le processus d’obtention gratuite de l’arrêté du gouverneur afin de sécuriser leurs forêts.
Ce mardi 09 avril 2024 à Walikale, cette organisation a tenu atelier portant sur les compétences et rôles du pouvoir local en foresterie communautaire en territoire de Walikale.
Dans cette séance d’un jour, il était question d’outiller les chefs locaux, des notables, des experts en environnement et les services de l’Etat sur les rôles que doivent jouer les cadres de base dans la sécurisation des forêts sous leur gestion.
Le Directeur Technique de l’UGADEC, Dieudonné BUSANGA CHANGWI qui a facilité cette séance, a fait savoir que les chefs locaux semblaient s’éloigner de ce processus du fait qu’ils ne savaient pas leur rôle dans l’accompagnement de ce processus.
La finalité ici est que les chefs locaux puissent s’impliquer dans la sensibilisation de la population afin qu’elle puisse se l’approprier.
Les chefs coutumiers présents dans cette rencontre ont adhéré à cette vision. Charles MWARABU, représentant du chef de groupement Utunda estime que cette expérience va aider à réduire les conflits de terres dans son entité.
Pour sa part, le chef de groupement Wassa, MAYANI KATIABO, s’engage à accompagner ce processus jusqu’à son aboutissement heureux. Ce chef coutumier promet de s’impliquer dans cette sensibilisation car son entité est parmi les premières victimes de conflits fonciers en territoire de Walikale.
Il estime que la foresterie Communautaire demeure l’unique voix pour sécuriser les terres de communautés locales et booster ainsi leur développement.
Actuellement, plus de dix communautés locales sont accompagnées par les organisations environnementales en territoire de Walikale Parmi elles, sept ont deja obtenu leurs titres fonciers à travers la restauration de concessions forestières de communautés locales, ce qui met fin aux conflits fonciers dans leurs zones respectives.
Illar Meztiller
0 Comments