Criminalité urbaine : à son tour, le bureau de la procure du diocèse catholique de Bunia cambriolé

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La criminalité urbaine dans la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, ne fait qu’exacerber et va du mal en pis. Depuis un certain temps, ce sont des résidences ecclésiastiques qui sont plus touchées.



Après le bureau du curé de la paroisse notre Dame de l’Annonciation Nyakasanza et la maison de formation des reverendes soeurs Servantes de Jésus en mars dernier, c’est le tour du bureau de la procure du diocèse de Bunia d’être aussi victime du cambriolage la nuit du dimanche 07 à ce lundi 08 avril 2024. Cette institution diocésaine attachée à l’économat général est située dans l’enceinte de la cathédrale au quartier Mudzipela dans la commune Shari.

Entrés par la fenêtre après avoir cassé les antivols de cette dernière, ces bandits dont l’identité reste inconnue ont emporté 4 ordinateurs, un téléphone Android marque Tecno et une somme d’argent dont le montant n’est pas révélé à la presse.

L’abbé Héritier Manzanigo résident à la procure du diocèse de Bunia indique qu’avant d’opérer, ils ont aussi tenté de casser la fenêtre de l’abbé Louis, directeur de la Radio Catholique Fides Tujenge mais sans succès. Pendant leur forfait, précise ce prêtre, la sentinelle était déjà intimidée par un autre groupe de bandits qui étaient dans la concession d’une école primaire proche de la cathédrale du diocèse de Bunia.

« Ils sont entrés, ils ont opéré chez moi dans mon bureau mais ils ne sont pas entrés dans ma chambre. C’est lorsque l’abbé Louis a sursauté chez lui parce qu’ils voulaient aussi détruire chez lui, ils ont juste cassé la fenêtre qu’il m’a appelé vers 1 heure me demander si la sentinelle est là ? Quand j’ai dit que la sentinelle était là, j’ai appelé la sentinelle qui a été aussi par un groupe de bandits qui étaient dans la cours de l’école. C’est alors que je me suis réveillé pour chercher un petit bâton pour aider la sentinelle, c’est alors que je vais me rendre compte que c’était chez moi qu’ils ont cambriolé » témoigne-t-il dans une interview accordée à notre rédaction cet avant-midi.

Avant d’ajouter : « Ils ont pris quelques biens de valeur dont 4 ordinateurs avec un téléphone Android avec un power bank et une somme d’argent qui était dans mon tiroir. Ils pensaient qu’il y avait l’argent dans les enveloppes qui étaient sur ma table, ils ont essayé de vérifier dans l’une ou l’autre enveloppe, ils n’ont rien trouvé ».

Acte que condamne le président du bureau définitif des conseillers communaux de Shari qui qualifie cet acte d’un sacrilège car pour la unième fois, s’attaquant aux édifices ecclésiastiques. Le Chef des Travaux Robert Lodjiringa qui demande aux jeunes d’éviter la facilité, interpelle aussi la justice à accélérer ses enquêtes.

« Ce que nous pouvons demander aux services de sécurité est de sécuriser les habitations des clergés chez les sœurs tout comme chez les prêtres…. Juste rappeler que le député Hubert a été condamné le même jour de son arrestation, et alors qu’est-ce qui empêche que d’autres enquêtes comme celle de Nyakasanza puissent durer ? » s’interroge ce représentant de la population à la commune Shari.

Cet avant-midi du lundi 08 avril, le chef de quartier Mudzipela et quelques membres de son comité local de sécurité se sont rendus sur le lieu pour faire constat pour qu’à leur tour, remonter l’information auprès de leur hiérarchie. Une seule question reste pendante : « Pourquoi les installations des religieux et religieuses catholiques sont plus visées par des bandits ? », wait and see disent les anglais.

Nickson MANZEKELE

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