La situation sécuritaire en territoire de Mambasa, précisément dans sa partie sud en chefferie de Babila Babombi, demeure volatile car d’un côté menacée par les terroristes ADF MTM-ISCAP, les miliciens Maï-Maï Kyandenga et de l’autre côté, par des bandits armés dont l’identité reste à découvrir.
Dans la nuit du 01 au 02 avril 2024, ces bandits ont fait incursion dans un site minier du village Malutu du groupement Babila Teturi en chefferie de Babila Babombi.
Lors de leur forfait, deux chinois ont été touchés par des balles puis acheminés au centre de santé de Lwemba où l’un deux, grièvement blessé, a rendu l’âme ce mardi 02 avril 2024.
L’information est confirmée par l’administrateur policier du territoire de Mambasa qui explique l’autre expatrié chinois a été transféré au centre de santé militaire de Biakato, chef-lieu de la chefferie où il poursuit des soins appropriés.
« Depuis 4 heures, j’ai eu l’information sur l’incursion dans une base des chinois au village Malutu…sur la RN 44 axe Mambasa-Mambasa. De cette incursion, il y a un bilan provisoire d’un sujet chinois décédé et un autre blessé qui est pris en charge au centre de santé militaire de Biakato pour les premiers soins mais sinon ça va, il n’y a pas de crainte sur lui » a indiqué le commissaire supérieur principal Muyapandi Jean-Baptiste lors d’un entretien téléphonique.
Toujours selon le chef de l’exécutif territorial de Mambasa, outre ce bilan humain, ces détenteurs illégaux d’armes ont emporté l’argent dont le montant est chiffré à six mille cinq cents dollars américains (6 500USD) avant de se volatiliser dans la nature mais néanmoins, ajoute-t-il, la situation est déjà passée sous contrôle des forces de défense et de sécurité qui ont été vite dépêchées.
Pour le commissaire supérieur principal Muyapandi Jean-Baptiste, la collaboration civilo-militaro-policiere doit être mise en plan pour endiguer cette forme d’insécurité qui tente de naître dans cette partie de son entité administrative.
« La situation est déjà sous contrôle… D’ailleurs je viens d’échanger avec le commandant régiment qui est sur place, avec le chef du groupement presque toutes les autorités locales de sécurité. À la population, j’ai dit qu’il faut toujours dénicher tout mouvement suspect, il faut signaler aux services de sécurité » a-t-il poursuivi.
Acte que condamne la société civile de Babila Babombi qui sollicite des enquêtes minutieuses pour dénicher les auteurs de cette barbarie afin qu’ils répondent de leur acte.
« Nous demandons aux autorités de continuer avec les enquêtes pour que ces bandits soient dénichés et qu’ils soient transférés à la justice pour qu’ils soient condamnés selon la loi » propose Anicet Katavali, coordonnateur de cette structure citoyenne.
Il faut signaler que la chefferie de Babila Babombi est l’autre face de l’Ituri, à part la plus médiatisée Walese Vonkutu, qui est sous menace répétitive et permanente des groupes armés tant locaux qu’étranger entre autre l’ADF.
Nickson MANZEKELE
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