Les cas de violations de la protection de l’homme en province de l’Ituri se sont intensifiés depuis le début de l’année 2024. L’église Catholique du diocèse de Bunia à travers la commission Justice et Paix dit avoir dénombré plus de 116 cas.
D’après cette commission, les victimes de ces violations sont en grande partie les personnes qui réclament l’efficacité de l’état de siège dans l’éradication des groupes armés qui pullulent la province.
« Il est vrai que depuis le début de l’année 2024, il y a beaucoup de cas qui violent la protection de l’homme dans la province de l’Ituri. On en a compté plus de 116 à ce jour » a laissé l’abbé Chrysanthe Ngabu, coordonnateur de la commission Justice et Paix du diocèse de Bunia quand il répondait aux questions des journalistes après que les enquêtes du cambriolage à Nyakasanza soient lancées.
Pour ce prélat catholique, les réclamations de la population ne doivent pas constituer une opposition du côté gouvernement mais plutôt comme cri d’alarme afin de trouver une solution aux problèmes sécuritaires.
« Il est aussi vrai que ce jour ci, les citoyens réclament l’efficacité de l’état de siège dans le cadre de l’éradication des groupes armés et la sécurisation des routes par lesquelles ils sont nourris…. Alors les réclamations de la population sont vues comme des oppositions au pouvoir qui sont là mais non, la population dit ce qu’elle souffre. À mon avis, les gouvernants devraient être plus sensibles aux cris d’alarme de la population » précise-t-il.
Rappelons que la province de l’Ituri est sous état de siège depuis le 06 mai 2021, un régime spécial avec comme objectif principal d’éradiquer l’insécurité sur toutes les deux provinces concernées (Nord-Kivu et Ituri).
Nickson MANZEKELE
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