Carnage à Tali : les victimes directes portent deux plaintes à la justice, l’une contre la CODECO et l’autre contre le gouvernement

Les familles touchées directement par le massacre de Tali-Singo dans le territoire de Djugu, au nord-est de la RDC, dans la province de l’Ituri couplées à l’association culturelle Ente regroupant les Hema, la chambre du conseil Hema annoncent avoir porté deux plaintes auprès de la justice.

Elles ont fait cette annonce le vendredi 01 mars 2024 lors de l’enterrement de 14 corps à Katoto dans le groupement Luvengire en chefferie de Bahema Nord, à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la province, à l’occurrence la ville de Bunia.

D’après le représentant de ces familles, les deux plaintes sont notamment l’une contre la milice Coopérative pour le Développement du Congo CODECO en abrégé comme auteur de ce carnage et l’autre contre le gouvernement congolais, car selon lui, le fait s’est fait à moins de 2 kilomètres de la position des militaires FARDC.

« Pourquoi ont-ils été massacrés ainsi, alors qu’on parlait de processus de paix ?. Les réponses des auteurs et du gouvernement nous eclaireraient car c’est révoltant de vivre de telles situations en Ituri » a regretté Monsieur Kpadiu dans son allocution au nom des familles victimes de massacre de Tali-Singo.

Et d’ajouter : « C’est pourquoi toutes les victimes réunies dans un collectif de victimes de massacre de Tali-Singo ensemble avec l’association culturelle Ente et tous les alliés ACPDH, société civile réunies ont porté plainte contre les éléments de CODECO ayant perpétré ces massacres et contre le gouvernement congolais car ces gens ont été massacrés à moins de 2 Kilomètres de la position des FARDC ».

Cependant, notre personne ressource qui a, de l’occasion, appelé tous les ituriens à l’unité et la solidarité pour barrer la route à l’ennemi sous toutes ses formes, a promis qu’après plusieurs faits, cette fois, ils iront avec leurs plaintes jusqu’au bout afin que gain de cause soit trouvée à leurs problèmes.

Il faut rappeler que ces civils tués à Tali-Singo ont été au nombre de 29 mais seuls 15 corps ont été retrouvés. Ces derniers ont été enterrés vivants dans une fosse commune dans laquelle ils ont perdu la vie, selon la révélation des familles victimes.

Nickson MANZEKELE