Face aux multiples besoins que présentent les déplacés de guerre au Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo, la Croix-Rouge promet d’intensifier son intervention humanitaire afin d’alléger dans la mesure du possible leurs souffrances.
Au cours d’un point de presse tenu ce jeudi 29 février 2024, cette organisation a reconnu faire face au manque de donateurs afin d’étendre son intervention, d’où cet appel aux personnes de bonne volonté pour venir en aide aux déplacés de guerre.
« Avec notre volonté, nous pouvons aller loin. Pour aider les autres, nous vous demandons de nous aider en informant la communauté, les personnes de bonne volonté qu’il y a des innocents, des enfants, de personnes de troisième âge qui souffrent, qui ont besoin de notre aide », a lancé monsieur Marcel Muamba, président provincial Croix-Rouge RDC au Nord-Kivu.
Partenaire privilégié de la Croix-Rouge RDC, la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge de du croissant rouge (IFCR), a salué le travail abattu par les volontaires et les secouristes locaux, tout en soulignant qu’au-delà de l’aide alimentaire, sanitaire, accès à l’eau et protection des personnes; la santé mentale des victimes doit être pris en compte.
Pierre Kremer, Directeur régional adjoint de IFCR, a également indiqué que suite à l’arrivée des nouveaux déplacés et la persistance de la crise, les besoins se sont multipliés.

Rappelant l’apport de la Croix-Rouge rouge RDC depuis l’intensification de la crise suite à la guerre, Joseph Kasongo, secrétaire provincial de cette organisation au Nord-Kivu a souligné que la Croix-Rouge a pour mission de prévenir les maladies, soulager les souffrances et améliorer les conditions de plus vulnérables sans discrimination.
« Nous avons déjà porté des assistance depuis le début de la crise, nous avons été mobilisés dans les activités de première assistance, des premiers secours depuis l’arrivée des déplacés à Kanyaruchinya. Nous sommes intervenus pour les activités d’assainissement dans ce site parce qu’il y avait les maladies des mains sales… Nous étions là pour améliorer cet environnement, sans oublier l’aide en ratio alimentaire pour trois mois, et la distribution des biens essentiels de ménage, nous avons même pu installer des blocs de latrines, réunir les enfants avec leurs familles,… », a-t-il indiqué.

Il faut rappeler que depuis l’intensification des combats entre les FARDC et rebelles du M23 dans des villages du territoire de Masisi, plus ou moins 500.000 ménages ont été contraints au déplacement, d’où la naissance de plusieurs sites comme Lushagala, Kanyaruchinya, Bulengo, Rego, Lwashi, Nzulo et d’autres à Masisi Centre, Bweremana, Minova et ailleurs. Ces familles vivent une grande précarité, attendant avec impatience l’assistance des organismes humanitaires pour tenir les deux bouts.
Jérémie Kabali