Lors de son discours prononcé en date du 31 janvier 2024 en marge de sa visite historique sur le sol congolais, le pape François s’était constitué en avocat pour la République démocratique du Congo en particulier et pour l’Afrique en général. À l’occasion de cette messe qui était destinée à compatir avec les fidèles de leurs souffrances longtemps encourues.
Le souverain pontife avait demandé aux occidentaux de retirer leurs mains de la République démocratique du Congo, car elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser. C’était devant les autorités, les représentants de la société civile et le corps diplomatique en RD Congo.
« Mais ce pays et ce continent méritent d’être respectés et écoutés, ils méritent espace et attention : retirez vos mains de la République démocratique du Congo, retirez vos mains de l’Afrique ! Cessez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser. Que l’Afrique soit protagoniste de son destin ! », avait-il plaidé le souverain pontife.
Le paradoxe se vit et les violences inhumaines s’intensifient dans l’Est de la RDC, les civils meurent au quotidien et le Rwanda qui soutient les terroristes du M23, bénéficient la sympathie diplomatiques des pays occidentaux jusqu’à signer des contrats liés aux affaires minières.
Les forces des Nations-Unies déployées en RD Congo pour accompagner le gouvernement central dans le rétablissement de l’autorité de l’Etat bien-sûr, pour la protection de l’intégrité territoriale et la sauvegarde de la souveraineté, sont largement critiquées par plusieurs analyses qui estiment qu’il s’agit là, d’une couche de sucre pour faire avaler une pilule très amère.
Paul Zaïdi
Guerre dans l’Est de la RDC : les occidentaux boudent l’appel du pape François
