Depuis un bout de temps, les atrocités ont débuté en grande échelle dans plusieurs territoires qui composent la province de l’Ituri notamment à Djugu, Irumu et Mambasa.
Début des faits
Les cas récents sont ceux de Mambasa où les miliciens Maï-Maï ont attaqué le village Lelesi pour manifester leur mécontentement face à la population locale ayant contribué à l’arrestation de leur chef ou leader dénommé Kambale Matabishi allias Professeur la semaine dernière.
Outre Mambasa, c’est Djugu qui a aussi été victime d’une attaque meurtrière de la part de la milice Coopérative pour le Développement du Congo CODECO le 16 février 2024 précisément à Tali dans la chefferie de Bahema Nord où près de 29 civils ont été lâchement tués pendant qu’ils revenaient d’un lieu de deuil.
Quelques jours après soit le 17 et le 18 février, ce fut le tour du territoire d’Irumu où les rebelles ADF ont fait une double incursion dans les chefferies de Banyali Tchabi et la plus médiatisée Walese Vonkutu. Dans cette contrée de la province de l’Ituri, ces terroristes ont tué 13 civils dont 3 à Banyali Tchabi et 10 à Walese Vonkutu.
Que pense l’armée ou mieux le gouvernement militaire avec cette reprise mutique des atrocités en Ituri ?
Après une longue période d’accalmie observée dans presque tous ces territoires évoqués ci-dessus, l’armee secteur opérationnel Ituri sort de son silence pour éclairer la lanterne par rapport à cette reprise des hostilités.
D’après le porte parole de ce service de sécurité en Ituri, certains politiciens seraient entrain d’orchestrer ces tueries pour de raisons de positionnement politique.
« Aujourd’hui, nous assistons à un retour ou à la reprise de tueries innocentes, des tueries des paisibles populations de manière lâche et innocente c’est parce qu’il y a aussi un retour politicien, manipulateur que moi aujourd’hui, je le considère comme les morts morts… Aujourd’hui nous avons maintenant certains politiciens pour des raisons de positionnement politique, ils se sont distinguer à manipuler la population. C’est ce que nous disons, c’est le retour de la population des morts morts en province de l’Ituri…» réagissait le lieutenant Jules Ngongo, porte parole de l’armée en Ituri.
Les pensées des internautes
D’entrée de jeu, c’est Pascal Kakoraki député provincial et ministre provincial en charge du plan et investissement dans le gouvernement Bamanisa, qui pense cette cruauté reprise par les groupes armés reflète à un certain niveau une faiblesse qui demeure encore permanente au sein de l’appareil sécuritaire de la RDC.
Une autre personne ayant parlé sous couvert d’anonymat, estime que l’armée ne doit pas seulement dénoncer et affirmer une chose qui tacle la sécurité de l’état. Pour notre internaute, s’il s’avérait vrai, il ne suffit pas seulement de dire mais plutôt d’arrêter ces politiciens que l’armée incrimine toujours.
« …chaque fois, l’armée parle des politiciens mal intentionnés qui sont derrière les attaques par ici et par là, pourquoi ne pas seulement les arrêter alors que de les dire car dénoncer est de l’apanage de la société civile… » écrivait notre source.
Une pensée qui trouve écho favorable chez plusieurs ituriens rencontrés dans les rues de Bunia après cette sortie médiatique de l’armée.
À titre de rappel, depuis le mois de septembre 2022, le gouvernement provincial avait promis citer les noms des députés qui contribueraient d’une ou d’autre manière dans les hostilités mais jusqu’aujourd’hui, sans suite. Jusqu’aujourd’hui, la province compte de 80 morts depuis le début de l’année 2024 en cours.
La rédaction
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