La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu s’insurge contre la décision du gouverneur du Nord-Kivu fixant à 130 000 francs congolais les frais de participation aux examens d’Etat pour l’exercice 2023-2024. Cette somme, jugée « exorbitante », représente une augmentation de 44% par rapport à 90 000 francs payés l’année dernière.
Julienne KASILAMO, leader de la thématique « Education » au sein de la société civile, a fustigé cette décision, soulignant la situation socio-économique difficile, que traverse la population.
« Est-ce qu’on tient compte de la réalité socio-économique des parents ? La ville est enclavée, nous sommes coupés de toutes les autres provinces de l’intérieur, les sinistres sont là, la vie est devenue tellement chère. On sait bien que pour organiser les examens il faut de l’argent, oui ce n’est pas mauvais, mais en fixant ces frais, le comité provincial a-t-il tenu compte de cette réalité ? C’est vrai que le gouverneur fixe les frais, mais il doit le faire en tenant compte de la réalité sur le terrain. Les parents aujourd’hui souffrent. »
Prisca LUANDA, conseillère principale du gouverneur militaire en matière d’éducation, a reconnu les difficultés que traverse la province. Elle a néanmoins, affirmé que c’est un comité technique, composé de représentants des parents d’élèves, qui a proposé ce montant au gouverneur.
« Les taux fluctuent. Je crois que quand ça a été signé, le dollar était autour de 2700 francs et aujourd’hui nous sommes à 130 000 francs congolais. Nous avons suivi les réclamations des personnes qui ne font pas partie du comité provincial, que ça soit la société civile, les parents et les enseignants. Tous sont représentés dans le comité provincial et ce sont les mêmes personnes qui proposent à l’autorité les frais à payer. C’est après cette proposition que l’autorité a décidé de fixer les frais à 130 000 francs congolais. »
Il est important de noter que ces frais sont subdivisés en 75 000 francs pour les examens hors session déjà passés le 17 février dernier et le reste pour la session ordinaire. L’inspecteur principal de l’EPSP au Nord-Kivu a indiqué que ces frais servent à couvrir le transport des malles d’examen, les honoraires des correcteurs et des surveillants.
Love Katsongo
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