Le bilan du carnage de la milice Coopérative pour le Développement du Congo CODECO contre la population civile à Tali est largement revu à la hausse. De 16, il vient de passer à 29 morts ce lundi 19 février 2024 dont 15 corps vus et 14 autres sous non encore retrouvés.
https://youtu.be/PkOjfUprr2I?feature=shared
L’association culturelle Entre regroupant le peuple Hema dont 28 morts sont issues de sa communauté, exige du gouvernement provincial la recherche de ces 14 autres corps faute de quoi, elle ne va pas procéder à l’enterrement des victimes dont les corps sont déjà déposés à la morgue de l’hôpital général de référence de Bunia.
« Suite aux massacres de 29 personnes sauvagement tuées en date du 16 février 2024 par les miliciens du groupe armé CODECO dans le village Tali, parmi ces victimes il y aurait 28 Hemas dont une femme et 27 hommes ainsi qu’un membre de la communauté Yira. Jusqu’à présent, les corps retrouvés sont au nombre de 15 dont une femme » a laissé entendre, David Mambo, il est le porte parole de l’association culturelle Ente regroupant le peuple Hema
Dans un communiqué de presse lu par ce dernier ce lundi 19 février 2024, cette communauté invite le gouverneur militaire et le chef du bureau de la Monusco/Ituri à prendre personnellement part à la cérémonie des obsèques qui interviendra, sauf changement de programme, le samedi prochain.
« Pourque l’enterrement des victimes dont les corps ont été retrouvés ait lieu :
1) Que le gouvernement envoie des militaires pour rechercher les 14 corps qui ne sont pas encore retrouvés.
2) La communauté invite le gouverneur militaire de la province de l’Ituri de venir compatir personnellement avec elle, le jour de l’enterrement et de l’occasion lancer un message de paix à l’intention de toute la population iturienne
3) Que la communauté internationale soit nécessairement représentée à l’enterrement à travers le chef du bureau de la Monusco/Ituri et son staff » a-t-il ajouté avant de conclure par appeler la justice à s’investir dans cette affaire pour que les auteurs directs et indirects de cet acte de Tali soient dénichés et traduits en justice.
L’Union des patriotes congolais UPC, parti politique cher à Thomas Lubanga estime que cette nouvelle tuerie des civils par la CODECO prouve en suffisance un autre sabotage de cette milice à l’égard du gouvernement qui semble le cajoler suite à son prétendu acte d’engagement violé tous les jours.
Olivier Dramani Djombu, fédéral de cette formation en Ituri, sollicite le déploiement des nouvelles unités militaires enfin de relever ce qui se seraient déjà familiarisés avec le territoire de Djugu.
À titre de rappel, ces civils ont été tués au village Tali situé en chefferie de Bahema Nord quand ils revenaient d’un lieu de deuil dans le territoire de Djugu. Plusieurs étaient portés disparus mais des sources proches de leurs familles, précisent que tous seraient déjà exécutés parmi eux des déplacés.
Nickson MANZEKELE, à Bunia
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