RDC : Deuxième mandat de Tshisekedi, le parlement, une chambre à sens unique ?

Lors de son investiture pour son deuxième mandat, Félix Tshisekedi a souligné sa volonté de mettre en œuvre sa politique avec le soutien d’une solide majorité parlementaire. Les élections combinées de décembre dernier ont conduit à une configuration du parlement favorable au Président réélu, avec plus de 400 députés sur 477 issus de l’Union sacrée, sa plateforme politique.

Cependant, cette concentration de pouvoir inquiète certains observateurs qui soulignent le déséquilibre linguistique au sein du parlement, avec plus de 215 élus provenant d’un même groupe linguistique. Selon eux, cela pourrait conduire à un monopole d’un groupe sur les décisions parlementaires.

De plus, la désignation du Premier ministre, potentiellement issu de l’UDPS au pouvoir, ainsi que l’influence des alliés politiques tels que l’UNC, l’AFDC et le MLC, ajoutent à cette préoccupation de la main mise du président sur le parlement, le transformant en une simple caisse de résonance du régime.

La faible représentativité de l’opposition laisse planer des doutes quant à son rôle de contre-pouvoir. Bien que le Président Tshisekedi ait exprimé le souhait de voir l’opposition choisir son porte-parole pour remplir son devoir citoyen, il reste incertain comment le parlement et les assemblées provinciales seront configurés et fonctionneront pendant ce second mandat.

Alors que les congolais s’intéressent à ce sujet, l’avenir du parlement suscite des interrogations quant à sa diversité et sa capacité à représenter les différents courants politiques du pays.

Magloire MUTULWA