Goma : la décision d’interdire les motos après 18 heures sous la loupe

Posted on

Goma, le 11 janvier – Le maire de la ville de Goma, dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, a pris une décision radicale en interdisant aux motos de circuler après 18 heures. Cette mesure a été mise en place sur instructions du Comité provincial de sécurité et a pour objectif de lutter contre la criminalité croissante dans la ville. Cependant, la mise en application de cette décision a suscité des réactions mitigées au sein de la population.

Dès le deuxième jour de l’application de la mesure, il est encore possible d’apercevoir des motos taxi circuler après 18 heures. Bien que rares, ces contrevenants continuent de défier l’interdiction. Certains motocyclistes avancent comme raison le manque à gagner, puisque de nombreux paiements des courses ne sont pas encore effectués à cette heure. Selon eux, une heure de restriction à 20 heures serait plus appropriée, car la majorité des personnes à transporter se trouvent déjà chez elles.

Malgré cela, les taxis bus et taxis voitures sont devenus les moyens de transport privilégiés après 18 heures. Les chauffeurs et receveurs de bus profitent de cette situation pour fixer les prix des trajets selon leur convenance. Dans le secteur de l’emploi et du commerce, de nombreuses structures ont choisi de terminer leur travail plus tôt afin d’éviter les complications liées à la mesure.

Certains observateurs indépendants estiment que cette mesure contribuera à améliorer la situation sécuritaire de la ville de Goma. En effet, la plupart des bandits armés qui opèrent la nuit utilisent la moto comme moyen de déplacement. Pourtant, d’autres pensent que cette interdiction ne résoudra pas le problème, car les bandits pourront toujours utiliser d’autres moyens de transport. Ils recommandent à l’autorité urbaine de prendre des mesures supplémentaires, notamment en renforçant les patrouilles de la Police Nationale Congolaise.

La décision d’interdire la circulation des motos après 18 heures a été prise par le Comité provincial de sécurité, en concertation avec les cadres de base des 18 quartiers de Goma. Le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko, porte-parole du gouverneur militaire, a expliqué que cette mesure vise à endiguer la criminalité croissante dans la ville. Selon lui, il ne s’agit pas seulement de restreindre les motards, d’autres actions sont également prévues pour assurer la sécurité à Goma.

Malgré les réactions mitigées, cette décision s’inscrit dans une volonté de lutter contre les multiples formes d’insécurité dans la ville de Goma. En effet, cette ville cosmopolite et touristique fait souvent face aux incursions nocturnes de bandits armés, aux vols, cambriolages et agressions envers les civils. Les autorités locales espèrent que cette mesure contribuera à restaurer la quiétude dans la capitale provinciale du Nord-Kivu.

La rédaction

  • Share

0 Comments

Leave a comment