Masisi : la société civile veut un procès pédagogique pour sanctionner 27 militaires arrêtés pour dissipation de munitions

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Au-moins 27 militaires FARDC ont été arrêtés par les services de sécurité congolais dans la cité de Sake en territoire de Masisi, la veille du nouvel an.

C’est ce que renseignent plusieurs sources militaires et de la société civile de la place. Ces militaires arrêtés ce 2 janvier 2024 sont accusés de « dissipation des minutions » le jour du réveillon du nouvel an plus précisément à Sake où ils ont tiré des balles réelles en l’air en guise de liesse et allégresse de fins d’années, malheureusement, ajoutent ces sources, ces retentissements des balles ont créé un climat de psychose dans le chef des habitants de cette cité qui, en les écoutant, ont cris à l’incursion des rebelles du M23 dans leur cité vu que ces derniers rodent depuis un temps dans les villages environnants cette cité située à environ 27 Kilomètres à l’ouest de la ville de Goma.

Pendant ce temps, la société civile de Masisi qui corrobore également cette information, salue l’arrestation de ces militaires et plaide pour un procès pédagogique pour décourager d’autres dérapages du genre à la prochaine.

Son rapporteur général, Telesphore Mitondeke estime que l’heure actuelle ne permet pas à la population d’être plongée dans un climat de psychose vu que tout le monde a ses yeux dirigés vers l’ennemi du M23.

« Quand ces coups de balles ont été crepités, dans plusieurs quartiers de la cité de Sake c’était une psychose totale dans les chefs des habitants et si aujourd’hui les autorités interpellent les présumés auteurs, je pense que cela est un acte important parce que je pense qu’il faut éduquer tous ces fauteurs des troubles et qui s’illustrent dans les actes de dérapage parce que cette infraction chez les militaires est appelée dissipation des minutions et cela est contre la loi » a-t-il fait savoir.

Pour rappel, il y’a environ 9 mois, d’autres militaires avaient été arrêtés pour la même infraction et jusqu’à ce jour, aucune suite par rapport à leur cas. La société civile de Masisi qui ne veut pas vivre cette jurisprudence pour ce deuxième cas, invite les services judiciaires spécialisés, non seulement de prendre des sanctions à leur encontre des auteurs, mais aussi plaide pour que toute la lumière sur ce dossier soit tirée au clair.

La rédaction

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