Le collectif des mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu dit ne pas être d’accord avec l’arrestation, le weekend dernier, du général Major Bruno Mpezo, commandant de la 34eme région militaire sur des allégations de sa collaboration avec des FDLR.
Dans une déclaration commune ce lundi 1er janvier, ces mouvements citoyens croient que, en prenant cette décision, le gouvernement congolais est tombé dans le piège du Rwanda et des puissances occidentales qui combattent tout responsable sécuritaire congolais qui résiste au M23 et à la corruption sur les lignes des fronts.
D’après ces mouvements citoyens, le général Bruno Mpezo était plutôt un général combatif qui a refusé la corruption et préservé la ville de Goma de la chute entre les mains du M23 avant que l’on vienne l’accuser de collaborer avec les FDLR, cette accusation est injuste et se fait à tort, estime-t-ils
« Nous regrettons beaucoup l’interpellation de notre commandant de la 34eme région militaire du Nord-Kivu, le Général Major Bruno Mpezo qui a été interpellé injustement à Kinshasa pour motif de collaborer avec les FDLR. Nous dénonçons cette énième aventure des ennemis qui sont en train de traquer nos combattants patriotes pour décourager les FARDC de mettre en déroute les M23. Le gouvernement congolais ne doit pas céder aux velléités des rapports de la communauté internationale pour décourager nos FARDC à en découdre définitivement avec les M23 ainsi que l’insécurité qui bat record dans notre région du Nord-Kivu » a déclaré Lazare Muyambo, membre de ce collectif et coordonateur du Mouvement Nouvelle Vision Club.
Par ailleurs, le collectif demande l’implication du Président de la République en sa qualité du commandant suprême de l’armée congolaise, pour que cet officier supérieur soit réhabilité
« Nous déplorons cette arrestation et nous demandons que le Président de la République en tant que Commandant suprême des FARDC, d’intervenir urgemment pour la libération sans condition de notre Général Major Bruno Mpezo » a-t-il ajouté
Pour rappel, c’est depuis le 21 novembre 2023 que les FARDC ont annoncé vouloir arrêter et punir « tout militaire » en contact avec des miliciens des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), évoquant une « tolérance zéro » pour les contrevenants, quel que soit leur grade.
Les FDLR sont un groupe armé créé par d’anciens hauts responsables du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, réfugiés dans l’est de la RDC après leur débâcle la même année.
Le groupe est sous sanction du Conseil de sécurité des Nations unies depuis 2012. Ses combattants sont accusés de nombreux meurtres, mutilations, viols, déplacements forcés de population et enrôlement d’enfants. Le Général-major Bruno Mpezo est la première tête à tomber, après cette interdiction.
La rédaction
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