GUERRE ISRAËL-HAMAS:
Le numéro deux du bureau politique du Hamas, Saleh Al-Arouri, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth

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Le numéro deux du bureau politique du Hamas, Saleh Al-Arouri (à gauche), en octobre 2017 lors d’une conférence de presse au Caire, en Egypte. AMR ABDALLAH DALSH / REUTERS

Saleh Al-Arouri, numéro deux du bureau politique du Hamas, a été tué mardi 2 janvier par une frappe israélienne près de Beyrouth, ont annoncé le mouvement palestinien et deux responsables des services de sécurité libanais.

Selon l’un d’eux, la frappe qui a causé sa mort et celles de ses gardes du corps visait le bureau du Hamas dans la banlieue sud de la capitale libanaise. D’après l’agence de presse libanaise ANI, l’explosion due à un drone a fait six morts. « Une réunion des formations palestiniennes se tenait » dans le bâtiment visé, précise-t-elle. Saleh Al-Arouri était considéré comme l’un des fondateurs de l’aile militaire du Hamas.

Le Hamas a confirmé qu’il avait été « assassiné » dans une frappe israélienne à Beyrouth. « Martyre du vice-président du bureau politique du Hamas, cheikh Saleh Al-Arouri, dans une frappe sioniste à Beyrouth », déclare le mouvement dans une annonce diffusée par sa chaîne officielle, Al-Aqsa TV, et ses autres médias. Il ajoute que « deux chefs des Brigades Ezzedine Al-Qassam », sa branche militaire, ont également été tués. Samir Fandi, autre responsable du Hamas, a lui aussi trouvé la mort dans l’explosion, a annoncé un membre des services de sécurité libanais cité par l’Agence France-Presse (AFP).

« Les lâches assassinats menés par l’occupant sioniste contre les leaders et symboles de notre peuple palestinien à l’intérieur et à l’extérieur de la Palestine ne parviendront pas à briser la volonté et la résilience de notre peuple, ni à entraver la poursuite de sa vaillante résistance », affirme en outre Ezzat Al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas, dans un communiqué.

Selon un journaliste de Reuters, la frappe a visé un immeuble situé dans un quartier densément peuplé de Daniyeh, à proximité d’une autoroute. Un photographe de l’AFP sur place a vu deux étages de l’immeuble soufflés et des voitures endommagées dans le secteur, vers lequel affluaient des ambulances

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GUERRE ISRAËL-HAMAS
Le numéro deux du bureau politique du Hamas, Saleh Al-Arouri, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth
Un drone israélien a visé un bureau du Hamas palestinien dans la banlieue de la capitale libanaise, mardi, tuant quatre personnes, selon l’agence de presse officielle du pays.

Le Monde avec AFP et Reuters
Publié aujourd’hui à 18h10, modifié à 20h02
Temps deLecture 2 min.
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Le numéro deux du bureau politique du Hamas, Saleh Al-Arouri (à gauche), en octobre 2017 lors d’une conférence de presse au Caire, en Egypte. AMR ABDALLAH DALSH / REUTERS
Saleh Al-Arouri, numéro deux du bureau politique du Hamas, a été tué mardi 2 janvier par une frappe israélienne près de Beyrouth, ont annoncé le mouvement palestinien et deux responsables des services de sécurité libanais.

Selon l’un d’eux, la frappe qui a causé sa mort et celles de ses gardes du corps visait le bureau du Hamas dans la banlieue sud de la capitale libanaise. D’après l’agence de presse libanaise ANI, l’explosion due à un drone a fait six morts. « Une réunion des formations palestiniennes se tenait » dans le bâtiment visé, précise-t-elle. Saleh Al-Arouri était considéré comme l’un des fondateurs de l’aile militaire du Hamas.

Le Hamas a confirmé qu’il avait été « assassiné » dans une frappe israélienne à Beyrouth. « Martyre du vice-président du bureau politique du Hamas, cheikh Saleh Al-Arouri, dans une frappe sioniste à Beyrouth », déclare le mouvement dans une annonce diffusée par sa chaîne officielle, Al-Aqsa TV, et ses autres médias. Il ajoute que « deux chefs des Brigades Ezzedine Al-Qassam », sa branche militaire, ont également été tués. Samir Fandi, autre responsable du Hamas, a lui aussi trouvé la mort dans l’explosion, a annoncé un membre des services de sécurité libanais cité par l’Agence France-Presse (AFP).

« Les lâches assassinats menés par l’occupant sioniste contre les leaders et symboles de notre peuple palestinien à l’intérieur et à l’extérieur de la Palestine ne parviendront pas à briser la volonté et la résilience de notre peuple, ni à entraver la poursuite de sa vaillante résistance », affirme en outre Ezzat Al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas, dans un communiqué.

Selon un journaliste de Reuters, la frappe a visé un immeuble situé dans un quartier densément peuplé de Daniyeh, à proximité d’une autoroute. Un photographe de l’AFP sur place a vu deux étages de l’immeuble soufflés et des voitures endommagées dans le secteur, vers lequel affluaient des ambulances.

Manifestation en Cisjordanie
La zone est considérée comme un bastion du Hezbollah pro-iranien qui soutient le Hamas depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le 7 octobre, en tirant quasi quotidiennement des roquettes dans le nord d’Israël, ce qui a donné lieu à des affrontements frontaliers sans précédent depuis 2006. Les échanges de tirs se limitaient jusqu’ici à la zone frontalière et l’armée israélienne n’avait pas visé la capitale libanaise.

Contactée par Reuters, l’armée israélienne a dit ne pas répondre aux questions concernant des informations de la presse étrangère. Un conseiller du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré dans un entretien accordé à la chaîne de télévision américaine MSNBC qu’Israël n’avait pas revendiqué l’attaque. Peu importe le responsable, a ajouté Mark Regev, « une chose est claire : il ne s’agit pas d’une attaque contre l’Etat libanais » mais d’une « frappe chirurgicale » contre la direction du Hamas.

Le premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, a dénoncé un « nouveau crime israélien » et estimé qu’il s’agissait d’une nouvelle tentative de l’Etat hébreu pour pousser le Liban à prendre part à la guerre. Ses services ont annoncé avoir demandé au ministre des affaires étrangères de transmettre une plainte au Conseil de sécurité des Nations unies pour dénoncer notamment ce que Beyrouth décrit comme une violation de la souveraineté libanaise. La mort du numéro deux du Hamas est survenue à la veille d’un discours d’Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, et du quatrième anniversaire de la mort de Ghassem Soleimani, commandant de la Force Al-Qods du corps des gardiens de la révolution islamique, tué par l’armée américaine en Irak.

Pour le ministère des affaires étrangères iranien, cité par la presse officielle, la mort de Saleh Al-Arouri va accroître la motivation de l’« axe de résistance » qui lutte contre Israël. En Cisjordanie occupée, des centaines de personnes se sont rassemblées à Ramallah pour réclamer vengeance.

Accusé par Israël d’être le cerveau de nombreux attentats, Saleh Al-Arouri a été élu en 2017 au poste d’adjoint d’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, devenant ainsi le numéro deux du mouvement. Après avoir passé près de vingt ans dans les prisons israéliennes, il a été libéré en 2010 à la condition qu’il s’exile. Il vivait depuis au Liban, comme de nombreux autres responsables du mouvement. Sa maison inoccupée de Cisjordanie a été détruite à l’explosif par l’armée israélienne à la fin du mois d’octobre, selon des témoins.

Le Monde avec AFP et Reuters

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