La route nationale numéro 3 traversant les villes de Bukavu au Sud-Kivu et Kisangani dans la Tshopo en passant par Walikale au Nord-Kivu et Lubutu au Maniema est dans un état piteuse tendant à disparaître, surtout dans sa partie Hombo-Walikale.
Cette route d’intérêt national a été abandonné à son triste sort par le gouvernement congolais. La forêt est en train d’envahir la chaussée, bientôt même les motos n’auront plus de place pour mettre le pneu.
Cet axe routier ressemble actuellement à un sentier qui mène vers un champs. Aucun véhicule n’y passe depuis plusieurs années maintenant faute d’entretien. Le seul moyen de transport pour les personnes c’est la moto. Les plus friqués l’utilisent aussi pour le transport des biens et marchandises. Mais, ceux de la classe moyenne utilisent le vélo pour transport de leurs biens.
Conséquences sur la vie des citoyens ordinaires
Cet état de la route a des retombées négatives sur le vécu quotidien de la population. Du fait que le prix de transport des biens a été revu à la hausse par les transporteurs, ceci se répercute aussi sur le bas peuple.
Suite à la hausse de prix de transport, le prix des produits de première nécessité a aussi galopé. Par exemple un sachet de sel qui coûtait 500Fc à Walikale centre, se négocie aujourd’hui à 2000Fc. Même chose pour la farine de manioc, le riz et les haricots.
Etant donné que la situation économique de la population locale réside sur l’agriculture et la pisciculture, elle be sait plus profiter de ses produits car difficile pour le moment de les acheminer vers les grands centres de consommation.
La course par moto entre Walikale et Hombo qui se négociait entre 100.000 et 120.000Fc, revient aujourd’hui à 300.000Fc pour un trajet de 108kms. Faute de moyens, plusieurs personnes préfèrent faire le pied que de prendre la moto, ce qui constitue aussi un manque à gagner pour les transporteurs qui n’ont presque plus de clients.
Solutions palliatives
Pour tenter de rendre cette route un peu practicable, des jeunes volontaires s’organisent pour boucher les gros bourbiers et curer les caniveaux. Ces derniers utilisent leurs outils comme des bèches, des houes et des machettes dans le but de faciliter la circulation des taximen motos et des voyageurs.
En guise de recompense, les taximen ainsi que d’autres personnes de bonne foi donnent à ces derniers du savon pour les encourager.
Malheureusement, ils sont aussi limités car ils travaillent sans aucun appui. Mais les usagers de la route apprécient à juste titre le travail abattu par ces volontaires.
Les usagers de cette route notamment les taximen et les voyageurs appellent le gouvernement de songer à la régabilitation de la RN3 car bientôt, on ne parlera plus d’elle si rien n’est fait en urgence.
Illar Meztiller
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