Arrêté et condamné à 10 ans de servitude pénale pour avoir donné l’ordre à ses gardes du corps de tirer sur Belvis Nkuku Ilo, l’Administrateur gestionnaire de l’hôpital Vijana de Lingwala en 2019, l’ancien ministre provincial de l’intérieur de Kinshasa, Dolly Makambo serait en liberté.
Ses panneaux sont affichés dans les rues de Kinshasa, comme cette photo qui circule sur les réseaux sociaux l’indique, en qualité de candidat député provincial, membre de l’Union Sacrée de la Nation, dans la circonscription électorale de la commune de la Gombe.
Alors que l’article 10 de la loi régissant les élections en République démocratique du Congo, dans ses points 1 et 2 est clair : “Sans préjudice des textes particuliers, sont inėligibles: Les personnes privées de leurs droits civils et politiques par décision judiciaire irrévocable; les personnes condamnées par une décision irrévocable du chef de viol, d’exploitation illégale des ressources naturelles, de corruption, de détournement des deniers publics, faux et usage de faux, banqueroute et faillite pour la période de leur condamnation, sous réserve de la peine privative des droits civils et politiques”.
La Haute Cour militaire l’avait condamné le 21 novembre 2019 à 10 ans de servitude pénale principale dans l’affaire du meurtre de l’AG de Vijana.
Dolly Makambo a été reconnu coupable d’incitation à commettre un acte contraire au devoir et à la discipline.
Ce jour-là, Makambo et ses coaccusés ont été immédiatement conduits à la prison militaire de Ndolo pour purger leurs peines.
Hormis Dolly Makambo, ses coaccusés Bakachuraki Semeyi, avaient également écopé de 10 ans de servitude pénale principale pour incitation à commettre un acte contraire au devoir et à la discipline.
Serge Kamanda, chauffeur du ministre provincial de l’Intérieur avait écopé de 10 ans de servitude pénale pour arrestation arbitraire, torture et participation au meurtre.
Quant à Jacques Akilimani, la Cour l’avait condamné à 2 ans pour arrestation arbitraire.
Par ailleurs, Gaëtan Ekawa, le policier fugitif, avait été reconnu coupable du meurtre, d’arrestation arbitraire et de torture. Il a été condamné à perpétuité et dégradé.
Pour rappel, Belvis Nkuku avait trouvé la mort lors d’une altercation qu’il a eue avec un groupe de collaborateurs du ministre Dolly Makamboi sur le site de Vijana à Lingwala le 30 octobre 2019.
La Rédaction le regard
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