Rutshuru : l’insécurité à la base de la hausse des cas de violences basées sur le genre en groupement Mutanda

Les cas des violences basées sur le genre sont en hausse depuis l’avènement de la guerre dans le groupement Mutanda, chefferie de Bwito dans le territoire de Rutshuru au Nord Kivu.

Cette confirmation est faite à lesvolcansnews.net par le service genre famille et enfant du groupement Mutanda.

En marge de la campagne de 16 jours d’activismes contre les violences basées sur le genre, Cette structure a réuni ce vendredi 1er décembre 2023 environs 144 déplacés de guerre qui ont fui en direction de l’agglomération de Kibirizi, la plus grande du groupement Mutanda. L’objectif était d’apprendre ces familles les notions sur les violences basées sur le genre également celles des abus et exploitation sexuelle commis par quelques humanitaires en échange de l’assistance humanitaire.

 » Nous sommes dans un milieu insecurisé avec la présence des hommes armés dans presque tout les coins du groupement. Les cas des violences basées sur le genre augmentent presque chaque plus particulièrement les cas des viols sur les femmes et les jeunes. Nous avons appris ces déplacés comment se comporter au cas où l’un d’eux est victime des VBG » a indiqué Dorcas Kahindo responsable du service genre famille et enfant dans le groupement Mutanda.

Elle ajoute : « Nous avons été dans l’obligation de leur apprendre également les notions sur les abus et exploitation sexuelle (PSEA) car en cette période de la réponse humanitaire, certains humanitaires cherchent à abuser de certains déplacés en échange de l’aide humanitaire ».

Il sied de signaler que le groupement Mutanda dans la chefferie de Bwito a accueilli depuis la fin du mois de novembre 2022, des nombreuses familles des déplacés en provenance des groupements Bambo et Tongo. Ces derniers avaient fui les combats entre les groupes armés locaux et les rebelles du M23. Plusieurs sources dans cette partie de la zone de santé de Kibirizi parlent de la hausse des cas de Violences sexuelles dont sont victimes les femmes et dont les auteurs sont majoritairement des porteurs d’armes.

Dieu-Merci Mumbere