C’est pratiquement un an après leur nomination par le président congolais Félix Tshisekedi, les nouvelles autorités civiles en République démocratique du Congo (RDC) n’ont toujours pas pris leur fonction au Nord-Kivu sous état de siège. Une ordonnance présidentielle lue à la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) en novembre 2022 avait annoncé leur nomination, mais jusqu’à aujourd’hui, elles sont restées dans l’ombre, sans aucune notification officielle du ministère de l’Intérieur.
Parmi les personnalités nommées figuraient le Professeur Dr Kennedy Kahingi, désigné comme maire de Goma, ainsi que Bita Bushiri et Augustin Kapila, choisis respectivement comme bourgmestre de la commune de Karisimbi et bourgmestre de la commune de Goma.
Dans la ville commerciale de Butembo, c’était l’ingénieur Muhinda Jeannot qui devait prendre le poste de maire, avec Paluku Katamira Florent comme maire adjoint. À Beni, Malemba Emmanuel avait été nommé maire et Mme Kavira Kitwandumba, maire adjointe. Des administrateurs des territoires avaient également été nommés dans la province du Nord-Kivu, tels que Kambale Job à Beni, Katembo Kanyaguru à Lubero, Modeste à Rutshuru, Wimana Joseph à Nyiragongo, Kamovo Mbau à Masisi, et Mokanya Justin à Walikale, accompagnés de leurs adjoints respectifs.
Cependant, un an plus tard, ces nouvelles autorités locales sont encore dans l’attente. Les raisons de ce retard restent inconnues, et le ministère de l’Intérieur n’a pas communiqué à ce sujet. Cette situation soulève des interrogations quant à l’efficacité de la mise en place de ces nouvelles autorités civiles et à la gouvernance du pays.
Il convient de rappeler que ces nominations s’étendaient à l’ensemble de la République, à quelques exceptions près, y compris dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, où l’état de siège a retardé l’entrée en fonction des responsables politico-administratifs civils.
Bien que ces nominations aient été annoncées avec solennité il y a un an, les autorités civiles nommées au Nord-Kivu continuent d’attendre dans l’oubli. Les conséquences de cette situation sur la gestion et le développement des territoires concernés sont préoccupantes, et il est impératif que des mesures soient prises pour remédier à cette situation.
La rédaction
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