La vie économique devient de plus en plus chère actuellement à Komanda, chef-lieu de la chefferie de Basili, situé à 75 kilomètres au sud de Bunia dans le territoire d’Irumu.
Ceci suite à l’asphyxie de ce carrefour commercial entre les provinces de l’Ituri, Tshopo et du Nord-Kivu par les ADF et 4 groupes armés locaux notamment Zaire, FPIC, Tchini ya Tuna et les Mai-Mai. Outre l’insécurité, le délabrement des routes nationales menant à Komanda en est aussi la cause.
Reportage
C’est un calvaire que vivent les habitants de Komanda depuis un temps. Ces habitants en majorité des déplacés venus de Walese Vonkutu et Bahema Boga, dont la majorité vivaient des produits champêtres ont vu les prix des produits de première nécessité galoper sur le marché de l’offre et de la demande.
À titre illustratif, un régime de bananes qui jadis coûtait 2000 FC se négocie à 35 000 FC à ce jour pendant qu’un bassin de manioc s’achète à 20000 FC au lieu de 5000 FC dans le passé.
Cette situation révolte la coalition associative résolue pour la défense des droits de l’homme COARDHO basée à Irumu qui pointe du doigt accusateur les éléments des groupes armés qui, pendant les périodes de récolte des semences, assiègent les champs des habitants y occasionnant ainsi la non accessibilité.
« Quand on n’est pas entrain de punir les malfaiteurs et cela cause beaucoup de problèmes. Auparavant, un bassin de manioc coûtait 5000 FC mais aujourd’hui c’est à 20 à 25 milles FC. On achetait un régime de bananes à 2 milles FC aujourd’hui c’est à 35 milles FC ici à Komanda » relate John Kihimba, le répondant de cette ONG-DH.

Pour cet activiste des droits humains, il faut que le gouvernement provincial interdise la vente de Cacao car étant à la base de l’insécurité qui sévit dans la zone.
« Il faut que le gouverneur militaire interdise la vente de Cacao. Moi je sais bien que nous allons regagner notre paix en territoire d’Irumu précisément en chefferie de Walese Vonkutu. La plante aimée dans la chefferie de Walese Vonkutu c’est le cacao et café et ce qui vendent ces produits sont les groupes armés car les propriétaires du champs n’ont plus accès de vaquer librement à ses activités champêtres » a-t-il révélé.
Conséquence de ce galon de prix sur la vie économique
Les familles en grande partie agricultrices n’arrivent plus à scolariser leurs enfants voire payer les soins en cas de maladie et des femmes ayant accouché.
« Alors comment est-ce que la population vraiment va essayer d’aider même les femmes à la maternité même payer les frais de scolarité pour les enfants ? » s’interroge notre personne ressource.
Ce centre cosmopolite est celui qui a accueilli plusieurs personnes déplacées depuis plus de deux ans, notamment celles venues de Walese Vonkutu, Banyali Tchabi, Andisoma, Mobala,… Ces personnes sont, depuis leur arrivée, hébergées dans au-moins 5 sites pour les uns, dans les écoles et familles d’accueil pour les autres.
Nickson Manzekele, de retour de Komanda