Beni : une vive tension s’observe à Oïcha après les massacres des civils

L’instabilité sécuritaire n’épargne pas la commune de Oïcha chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu en plein état de siège, la nuit du lundi 23 à ce mardi 24 octobre 2023 plusieurs civils ont été tués sauvagement et d’autres emportés dans une destination obscure jusqu’à présent. Selon plusieurs observateurs, le mode opératoire est similaire à celui des terroristes du réseau des ADF/MTN qui opèrent dans la région maintenant deux décennies.

Une situation qui inquiète de plus en plus les responsables de la société civile forces vives de cette partie Est de la République Démocratique du Congo.

« Nous présentons nos sincères condoléances à la population d’Oicha en général et à particulier les familles qui ont perdu les leurs dans cette incursion ADF qui a ciblée notre Commune d’Oicha au Quartier Masosi (PAS MAL). Provisoirement nous dressons un bilan de 16 civils tués par manchette au côté de plusieurs porté disparu la nuit du lundi à ce mardi 24 octobre 2023 aux environs de 21h » peut-on lire sur une dépêche matinale du secrétariat de cette structure citoyenne.

Tout en précisant que, « Consécutivement à cette situation, nous appelons les composantes de la société civile noyau d’Oicha de venir prendre part à une réunion d’évaluation de de la situation sécuritaire et prendre les décisions communes au bureau de la société civile noyau d’Oicha à l’entrée Catholique à partir de 10h00 », rapporte Darius Syayira le Rapporteur de cette structure citoyenne.

Pendant ce temps, une vive tension s’observe dans plusieurs quartiers de Oïcha notamment à Masosi et Mbimbi. Les jeunes en colère brûlent les pneus sur les artères principales et secondaires. D’autres déstabilisent même le passage des engins roulant.

Nos sources sur place signalent que, le rythme du déroulement des activités socioéconomiques et scolaires n’est nullement de bon augure. Les services de défense et de l’ordre sont significativement impliqués dans le mécanisme lié au rétablissement de la sécurité.

Paul Zaïdi