JI du refus de la « misère » : à Oïcha, c’est une souffrance vécue par les déplacés partageant des salles de classes avec les élèves

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Cette journée ( 17 octobre) inscrite dans le cadre de l’éducation à la solidarité et la citoyenneté nous a conduit dans différents sites des déplacés en territoire de Beni, dans la partie Grand Nord-Kivu.

La commune d’Oicha, chef-lieu du territoire précité et la ville portant le même nom regorgent de milliers de déplacés venus dans la majeure partie des provinces Nord-Kivu et l’Ituri fouillant des atrocités ADF actifs dans la région.

Certains, hébergés à Oicha partagent des salles de classe avec les écoliers à l’école primaire Mwangaza et Institut Mabalako, vivent dans des conditions minables caractérisées par l’absence d’abris nécessaires.

Ces démunies disent être profondément touchés par cette situation difficile qui affecte la santé de leurs enfants. Ces locataires de salles plaident pour la construction d’un camp à leur faveur.

« Nous sommes souffrants, notre souffrance c’est que nous vivons dans des salles des classes où étudient les écoliers. Et, nous sommes censés mettre tout effet dehors même pendant la pluie.
Nous n’avons rien, dire qu’on peut quitter ici et payer la location ailleurs c’est impossible pour nous. Nous avons déjà des maladies cutanées et même dormir est un casse-tête. On nous disait que nous allions liquider cet endroit mais sans succès, nous sommes désolés que les cours ont commencé sans que nous sortions d’ici. Ça me brise le cœur, se réveiller très tôt pour laisser passage aux élèves. Nous serons heureuses lorsque nous sortirons d’ici, nos enfants risquent plusieurs maladies surtout que ce milieu est riche en microbes. Ici nous vivons sauvagement, une fois qu’il y a rentrée scolaire, nous sommes obligés de rester à l’extérieur et sous soleil. S’il pleuvait, nous et nos effets nous sommes contrés d’y rester. Il faut que le gouvernement pense à nous » ont-ils révélé.

BALYANANGWENE ISAAC, président des déplacés internes en ville de Beni ,par ailleurs, indique que c’est une tribulation caractérisée par le silence total du gouvernement central et ses collaborateurs humanitaires, pourtant actifs dans cette zone.

Celui-ci soutient qu’environ quatre mille enfants n’ont pas accès à l’éducation vue le calvaire les imposer.

« Les déplacés n’ont ni accès aux soins médicaux, n’ont ni abris et n’arrivent même pas à se fournir de quoi mettre sous la dent. Celà suite au silence du gouvernement congolais et des différentes organisations non gouvernementales. Le taux de l’économie de ces déplacés est inférieur à 1500fc par jour c’est qui entraîne la malnutrition aiguë » a rapporté notre source.

Précisons que cette journée a été créée pour donner la parole aux plus démunis sur les conditions indignes qu’ils vivent, leurs résistances quotidiennes et leurs aspirations, mobiliser les citoyens et responsables publics à comprendre comment chacun peut agir , mais également constituer un point d’appui pour une lutte de fond contre la misère toute l’année.

Espérance Mahamba depuis Beni

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