La période qui précède les élections de décembre 2023, est largement soumise aux irrégularités constitutionnelles orchestrées par quelques ambitieux politiques et députés de l’actuelle législature, tant au niveau de la députation provinciale, nationale ainsi que présidentielle.
Des candidats de coude à coude
Pour cette nouvelle aventure électorale, tous les candidats font figure de favoris. Autre point à noter pour les scrutins à venir, l’anticipation de la campagne électorale inquiète plusieurs institutions d’appui à la démocratie dont notamment, la commission électorale nationale indépendante (CENI) et le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication établi à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.
Cette cadence s’illustre également dans les médias de masse pourtant, une option qui entrave d’avantage à l’effectivité d’un processus électoral tellement soumis aux exigences des lois de la mère patrie.
Toutefois, la campagne électorale nécessite en premier lieu certains éclaircissements. Au point de départ, le terme « campagne » est militaire. Et donc, faire une campagne militaire consiste à envoyer des troupes sur un terrain où elles vont se battre pour faire triompher un camp sur un autre.
Cependant, avec le mouvement de progression le terme campagne a été employé dans différents secteurs, à l’instar de la politique ou de la publicité. Une campagne s’observe comme un ensemble de moments orientés vers la conquête de positions et le tissage de liens avec des individus et des groupes.
C’est en cela une épreuve pour les organisations partisanes autant que pour les élus et les candidats, qui s’organise dans le cadre de séquences différenciées et codifiées, et s’articule autour de dispositifs rituels de mobilisation.
Selon le politologue Tsongo Nzenda de la crème intellectuelle de Kasindi, on peut ainsi distinguer six séquences idéal-typiques qui donnent une forme particulière au calendrier du travail de campagne : l’avant-campagne, la précampagne et la campagne, puis le vote, la post-campagne et l’après-campagne.
PAUL ZAÏDI
0 Comments