Cette institution officielle qui contribue largement à l’émergence de la jeune démocratie congolaise est désormais sur le chemin en zigzag. Une allure qui illustre l’instabilité politique qui peut s’en suivre. Du coup cette période d’incertitude peut mener à un processus électoral chahuté.
D’une manière générale les analystes des questions politiques en République Démocratique du Congo, mettent en relief les contours de cette tendance d’ambiguïté relative aux tractations politiques et craignent que, les élections municipales, législatives et présidentielles ne soient une opportunité inévitables de trouble à l’ordre public. Puisque pour le moment, les aspirations des congolaises et congolais sont ancrées par l’expérience du deuxième épisode de l’alternance au niveau des institutions parlementaire du pays.
Naturellement ayant pour mandat d’organiser les élections de fin décembre 2023, la crédibilité de la commission électorale nationale indépendante (CENI) est remis au profit du doute plusieurs opinions révèlent que, Dénis Kadima est jugé problématique par les catholiques et les protestants, qui l’accuse jusqu’à ce jour d’être trop proche du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Mais également du refus supposé délibéré, de matérialiser normalement la révision du fichier du cycle électoral déjà amorcé.
L’une des figures emblématiques de l’opposition républicaine en RD Congo, Martin Fayulu Madidi accuse le président Tshisekedi de préparer une fraude électorale et n’écarte nullement dans les prochains jours des actions de terrain si réellement, les lignes ne bougeront pas même à la dernière minute. Quant au camp de l’ancien président Joseph Kabila, il dit ne pas être concerné par ce choix. Il dénonce, cependant, ce qu’il qualifie de passage en force sur fond d’une dérive dictatoriale.
Toutefois sur terrain, le fonctionnement rassurant de la CENI sur le plan administratif accorde un crédit de sérénité surtout, avec la publication ce dimanche 24 septembre 2023, de la liste définitive portant les numéros des bulletins de vote des candidats à la députation nationale.
Il convient de rappeler en outre que, le parlement de la République Démocratique du Congo avait approuvé la nomination de M. Denis Kadima le 16 octobre 2022, malgré l’absence de consensus des groupes religieux. Retenons ici que, Dénis Kadima est un expert en élections, démocratie et bonne gouvernance et a plus de 30 ans d’expérience professionnelle. Sur le plan électoral, il a dirigé et appuyé plusieurs missions d’observation et d’évaluation et autres institutions.
PAUL ZAÏDI
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