Un jeune garçon d’une vingtaine d’années a été tué par balle la nuit du mercredi à ce jeudi à Mubambiro, un village du groupement Kamuronza en territoire de Masisi (Nord-Kivu).
Des sources locales interrogées par Lesvolcansnews.net indiquent que la victime prénommée Isma, habitant de Mubambiro, a été tuée, aux alentours de 21 heures, par des bandits non encore identifiés.
« Entre 20 heures et 21 heures, nous avons suivi des coups de balles, il y avait une petite pluie, on n’a pas su pourquoi, c’est aujourd’hui matin que nous venons de découvrir que c’est un jeune bien connu à Mubambiro répondant au nom de Isma qui a été tué, il a reçu deux balles au niveau des bras et du dos. Jusqu’à présent on ne sait pas la cause de ce décès, les bandits criminels se sont volatilisés», fait savoir Trésor Kikingo, habitant de Mubambiro.
La nouvelle est confirmée par Mulisha Busanga Léopold, président de la société civile du groupement Kamuronza. Celui-ci dénonce ce énième cas d’assassinat qui intervient moins de quelques heures après la découverte macabre d’un autre corps sans vie d’un jeune garçon à Sake, au quartier Virunga. Il rappelle les autorités qu’il s’agit du 5ème cas de tuerie dans cette entité de la chefferie des Bahunde, dans le seul mois de septembre.
Depuis plusieurs maintenant, cet acteur de la société civile recommande aux autorités politicomilitaires de ne laisser qu’une unité PM pour sécuriser la population de Sake et de ses environs suite à la circulation des militaires incontrôlés et des cas de criminalité qui s’en suivent.
« Nous réitérons notre demande de démilitariser la cité de Sake, qu’il ait une unité PM qui pourra sécuriser cette agglomération parce que il y a beaucoup de circulation d’hommes en armes incontrôlés, ce qui pourra occasionner d’autres cas similaires si des mesures urgentes ne sont pas prises», avait prévenu la société civile, après l’assassinat d’une autorité de base au quartier Birere 2.
Depuis les affrontements entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise près de Sake en mars dernier, plusieurs groupes d’autodéfense cohabitent avec les FARDC dans des agglomérations du bord du lac de Masisi. La société a toujours préconisé que tous ces éléments devaient être déployés sur des positions avancées et pas demeurer dans des grandes cités.
Jérémie Kabali
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