Au moins 20 jeunes cinéastes du groupe Matcha film, ont été brièvement interpellés avant d’être relâchés par les services de sécurité lundi 24 juillet 2023 à Lutobogo, un village situé à moins de 2km de Sake, dans le groupement Mupfuni Shanga, chefferie des Bahunde en territoire de Masisi.
D’après notre source, ces acteurs qui étaient en plein tournage du film « Muzalendo le protecteur », un film destiné à montrer les mérites, sacrifices et honneur du Muzalendo «jeune patriote ayant pris les armes pour défendre son pays», n’ont pas bien communiqué avec les autorités militaires sur le contour de cette activité qui s’effectuait dans une zone où les opérations militaires sont en cours.
« Ceci est lié au fait qu’ils n’avaient pas bien communiqué avec les autorités militaires. Le film était tourné dans des zones d’opération et le filmage semblait suspect aux yeux des autorités militaires raison pour laquelle les caméras, drones et autres matériels ont été saisis pour investigation», indique Vincent Kulimushi, proche du groupe cinématographique Matcha film.
Cette version est confirmée par le président honoraire du parlement des jeunes du groupement Kamuronza qui renseigne que la libération de ces jeunes a nécessité l’intervention de plusieurs leaders.
« Ils ont utilisé un drone, ce qui paraît-il n’était pas convenu, l’appareil avait aussi un problème de décollage. Pendant qu’ils rentraient après le tournage ils ont été interpellés. Ces jeunes ont été libérés après l’intervention de plusieurs personnes dont l’honorable Amani Chadrack, le président du conseil territorial de la jeunesse de Masisi Lwambo Mupfuni, le président de la société civile Kamuronza Léopold Busanga et du commandant T2», fait savoir Pascal Kulimushi.
Celui-ci précise que trois (3) personnes parmi ces jeunes ont passé nuit au cachot des FARDC à Sake afin de vérifier les éléments contenus dans les téléphones et le drone en question.
Jérémie Kabali
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