Masisi : Des nouveaux renforts du M23 signalés dans le Bashali, les FARDC appelées à l’extrême vigilance (Alerte)

La société civile forces vives du territoire de Masisi alerte l’opinion tant internationale que nationale sur des nouveaux renforts en hommes et munitions de guerre des rebelles du M23, dans la chefferie des Bashali, en territoire de Masisi au Nord-Kivu.

D’après cette structure, ces mouvements de renforts quittant le territoire de Rutshuru vers celui de Masisi, ont été signalés avant et après les attaques du jeudi 15 juin 2023 qui ont vu le M23 prendre le contrôle des agglomérations de Kahira, Kasura et Butare dans le groupement Bashali Mokoto après des combats contre les groupes d’autodéfense.

« Depuis près de 72 heures, le M23 s’est encore renforcé en homme et matériels de combats dans la chefferie des Bashali. Dans la nuit de vendredi, d’autres nouvelles vagues du M23 quittant certaines entités du territoire de Rutshuru ont fait mouvement vers la zone où se déroulent les combats dans le Masisi », rapporte la société civile forces vives du territoire de Masisi.

Elle appelle les autorités congolaises et les services de sécurité à plus de responsabilités et à une vigilance extrême.

« Le gouvernement congolais doit éviter de penser que ce silence du moment est signe d’un calme. Ce silence ne profite en rien à la RDC, par contre ça ne fait que profiter à L’ennemi qui se consolide davantage. Les forces de sécurité doivent être en alerte maximale, prendre une vigilance tous azimuts face à ces terroristes qui dans leur démarche cherchent à mettre en mal même les entités qui hébergent des déplacés », poursuit cette structure.

Tout en dénonçant les crimes odieux perpétrés par le M23 dans plusieurs agglomérations du territoire de Masisi, la société civile forces du territoire de Masisi exige des enquêtes pour déférer devant la justice les personnes coupables.

« Lorsque même les agglomérations qui hébergent les déplacés sont attaquées, on va de crime en crime. Il faut noter que ces affrontements ont fait que plusieurs milliers de familles se déplacent à nouveau. Il faut également souligner et condamner l’assassinat de trois civils dans les combats du jeudi, on souligne aussi l’incendie des maisons dans la zone des affrontements. Il faudra que des enquêtes se fassent dans les entités occupées par le M23 car les paisibles populations payent un lourd tribut, par des assassinats, des meurtres, et d’autres exactions graves ».

Ceci intervient alors qu’il y a quelques mois, ce groupe rebelle a annoncé en pompe son retrait de plusieurs entités de la chefferie des Bashali pour laisser place à l’installation de la force régionale de l’EAC.

Plusieurs analystes pensent qu’avec la reprise des combats, le M23 montre à la face de la communauté nationale et internationale qu’il n’est pas prêt à entamer le processus de paix qui devait pourtant partir de son désengagement militaire jusqu’à la démobilisation de ses éléments, tel que recommandé par le sommet de Luanda.

La rédaction