Walikale : « Les infrastructures routières demeurent un casse-tête pour les usagers »(Kubuya Muhima Aimé)

L’état des routes qui relient Walikale à d’autres grandes villes d’approvisionnement demeure un sérieux problème pour les usagers de ces différents axes routiers. Il s’agit notamment des axes Walikale-Goma et Walikale-Bukavu. Ici, les voyageurs sont contraints d’utiliser des taxi motos pour se deplacer. Ayant emprunté également l’axe Walikale-Kibua, le notable Kubuya Muhima Aimé a deplore l’mpraticabilité de ce tronçon. Pour lui, voyager à travers les routes de Walikale est un parcours des combattants.

« Pour dire vrai, les usagers des routes de Walikale souffrent. Il n’y a pas de bonnes routes chez nous. Je suis parti de Walikale à Kibua, c’est vraiment catastrophique. Les infrastructures routières demeurent un casse-tête pour les usagers. C’est vraiment un parcours de combattants, » fait-il savoir.

Cette impraticabilité de ces axes routiers joue sur l’économie locale. Le prix de différents produits manufacturé a doublé voire triplé à cause du mauvais état des routes car les opérateurs économiques de Walikale sont obligés de transporter leurs marchandises sur des motos à partir de Goma et Bukavu pour les amener à Walikale. Suite au coût élevé du transport, le prix de vente gallope.

« Imaginez vous, quand un commerçant paye par exemple 1 dollar par kilogramme au taximan moto, quand ses marchandises vont arriver à Walikale, vous pensez qu’il va faire quoi? Surtout que beaucoup de marchandises sont abimés en cours de route. Il va à tout pris chercher à récuperer tout ce qu’il a perdu et là c’est le prix des biens qui sera revu à la hausse. Mais si on avait des bonnes routes, tout cela aurait été reglé. En tout cas, sans routes, c’est un calvaire pour la population, » indique-t-il.

Le notable Kubuya Muhima Aimé fait aussi savoir que même les agriculteurs de Walikale ne bénéficient rien de la sueur de leur front car il y a aussi absence des routes de desserte agricole. Bien que la population se donne à l’agriculture, l’évacuation des produits champêtres pose un sérieux problème, ce qui constitue un manque à gagner pour elle.

« Vous pensez que quelqu’un peut envier de vivre en ville sans travail alors qu’il a des terres à cultiver à Walikale? Quelqu’un peut accepter de souffrir en ville alors qu’il a des champs qui peuvent l’aider à mieux vivre? Mais quand on pense sur l’état de nos routes, comment va-t-on évacuer les recoltes, c’est le découragement qui suit. Voilà pourquoi je plaide pour la rehabilitation complète des routes qui relient Walikale aux grands centres de consommation et d’approvisionnement pour que la vie ne soit plus chère comme ça se remarque aujourd’hui, » dit-il.

Sachez qu’actuellement, seul l’axe Walikale-Kusanhani, long de plus de 400kms, reste exploitable par véhicule.

Illar Meztiller