Nord-Kivu : 230 000 enfants attendus dans la campagne de rattrapage d’enregistrement rétroactif des enfants à l’état civil

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Au moins 230 000 enfants sont attendus dans la campagne de rattrapage d’enregistrement rétroactif des enfants à l’état civil dans trois territoires du Nord-Kivu à savoir Nyiragongo, Lubero, Beni et la ville de Goma(chef-lieu) de la province.

Cette révelation a été faite ce mercredi 26 avril 2023 lors du lancement officiel de cette campagne dans l’enceinte de l’école primaire Virunga quartier au quartier portant le même nom en commune de Karisimbi.

La campagne de rattrapage s’inscrit dans le cadre du projet « un état civil pour les enfants du Nord-Kivu », où les enfants de moins de 18 ans vont obtenir leurs actes de naissance et lutter contre l’apatridie. Cette campagne sera menée par le consortium « La voix de l’enfant » constitué des organisations la voix de l’enfant, SOS enfants, la LIDE, les porteurs d’expertise technique CIVIPOL, Digitech et les acteurs locaux, notamment APROJED et SOPROMAD, financé par l’Agence Française de Développement, AFD et de l’AMADE comme le dit Mr Stanislas Mafika Litembo, représentant du Groupement la voix de l’enfant et secrétaire général de la LIDE.

« Cette situation d’enregistrement des enfants qui n’ont pas d’actes de naissance et qui ont déjà dépassé l’âge réglementaire d’obtention de ce document à l’état civil, nous tient à cœur. Nous appuyons ce service de l’Etat dans le cadre de la lutte contre l’apatridie, car chaque enfant a droit à un acte de naissance, curieusement avec le contexte du pays et le disfonctionnement de service de l’état civil, il y a des milliers d’enfants qui n’ont pas d’actes de naissance, c’est pourquoi, le groupement La voix de l’enfant s’est lancé à apporter une solution à cette problématique et accompagner l’état civil afin qu’il y ait un enregistrement de ces enfants qui ont dépassé l’âge réglementaire donc de 91 jours à 18 ans, » a-t-il fait savoir.

Et d’ajouter ; ‘’La réalisation de ce projet sera possible avec la collaboration de tous les acteurs impliqués, notamment, les autorités compétentes, la division de la justice, la division de l’intérieur, les responsables de l’EPST et les directeurs d’écoles. »

Mme Prisca Kamala, représentante du Gouverneur Militaire, empêché, a estimé que la campagne lancée est salutaire car elle vient limiter le risque d’apatridie pour les enfants.

« Le service de l’état civil est un service clé du développement d’un pays, un service dont toute les actions dépendent des données démographiques, mais depuis plus d’une décennie, ce service de l’Etat à connu un disfonctionnement qui est à l’origine des enfants apatrides et cette situation a été aggravée par les lois du pays qui exigent une pénalité et une amande allant à 250$ par enfant qui a dépassé le délai légal pour procéder à l’enregistrement et obtenir l’acte de naissance, appuyé par un jugement supplétif qui pèse sur notre population vulnérable, vivant avec une recette de moins d’un dollar par jour. Conscient de cette problématique, le Gouverneur de Province avait signé un moratoire pour alléger ce poid qui pèserait sur la population et faciliter l’accès au jugement supplétif à moindre coût à la population vulnérable afin que nos enfants accèdent aux actes de naissance. »

Seance tenante, quelques parents d’écoliers ont recu des actes de naissance de leurs enfants. Ce projet va s’etendre sur 36 mois.

La rédaction

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