Nord-Kivu : la mesquinerie du mandat des députés provinciaux et nationaux une triste réalité (constat)

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L’institution parlementaire est insoucieuse de son passé et de présent, directement le futur est hypothéqué. Leur recherche tâtonnante d’une mise en cause de la responsabilité parlementaire sous la Cinquième République, est interpélatrice.

La conscience républicaine bafouée, des hommes politiques sans aucun plan d’actions sociétales, incapables d’initier de lois tout au longue d’une législature. Tous se concentrent uniquement, sur certaines actions communautaires ( construction de ponts, assistance sociale en cas de deuil ou soit en cas du mariage).

Alors que chaque député peut, par la puissance de ses mots, espérer convaincre ses collègues et même renverser un gouvernement dont l’action lui déplait. Pour approcher la vérité, dégager la décision juste, l’esprit du temps fait confiance à l’échange public d’arguments, à la confrontation des opinions.

Porter des arguments, échanger des théories, s’opposer sur le concret, défendre des idées, c’est aussi ça, le travail des députés !

Il faudra craindre le pire dans la constellation politique en République Démocratique du Congo. Le travail des députés provinciaux et nationaux reste embryonnaire, la logique des partis ne l’a pas encore emporté sur celle des individus.

En ces jours confus et lumineux où se disloque ce qui semblait immuable et où l’impossible commence à prendre corps, ce sont les ambitieux et acteurs politiques (surtout les députés provinciaux et nationaux), qui inventent leurs exploits, mais ils s’interrogent. Quelle démagogie capable de faciliter la victoire aux prochaines élections ?

L’idée de Nation est faite pour rassembler et non pour diviser. Elle s’exprime par sa représentation. Nul corps, nul individu, ne peut s’en emparer. Aujourd’hui, c’est la proposition de la loi sur la congolité qui fait couler beaucoup d’encre et des salives. D’autres vont très loin jusqu’à raviver la polémique sur la succession katangaise.

Les questions liées au rétablissement de la sécurités, sont traitées avec une superficialité absolue tout en se jetant des responsabilités intrinsèques. Parfois, certaines propositions sont jugées infantiles au regard de la gravité du terrorisme. Du coup, le social de la population est asphyxié.

« Les acteurs politiques se contentent de passer plusieurs heures à réfléchir sur comment mettre en place, une fondation, une mutualité sociale soit agricole, oubliant par conséquent la nécessité des électeurs en terme d’intérêts patriotiques.

Toutefois, malgré la qualité des impétrants, il règne à l’époque actuelle dans les travées un certain esprit de bizutage. Pendant la première année de législature, un député doit se taire. Pendant les années qui suivent, il ne doit aborder que des questions particulières et périphériques laissant les ténors, les grands anciens s’exprimer sur l’essentiel.


PAUL ZAÏDI

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