12 avril de chaque année, la communauté commémore, la journée internationale des enfants des rues. Une journée célébrée dans le monde entier depuis 2012, pour reconnaître l’humanité, la dignité et le défi des enfants des rues face à des difficultés inimaginables.
En Ituri, des activistes des droits et protections des enfants, parlent d’une situation chaotique suite aux violences armées dans les territoires d’Irumu et Djugu conduisant notamment à l’accroissement de l’effectif de ces enfants.
Une situation décriée par David Ramazani, Point focal du Réseau d’encadreurs des Structures de participation des droits des enfants en Ituri qui parle d’une bombe à retardement pour la ville de Bunia si rien n’est fait pour améliorer leur condition de vie.
» Il faut déjà dire que la situation des enfants des rues, logiquement, est precaire et chaotique ici en province de Ituri, particulièrement dans la ville de Bunia. L’on a déjà noté que ces 5 dernières années, avec la persistance de l’insécurité et le nouveau cycle de violences notamment dans les territoires de Djugu et Irumu, cela a impacté sur l’effectif de ces enfants au niveau des rues de la ville de Bunia. Donc aujourd’hui, l’aperçu global est vraiment inquiétant notamment des enfants devenus nombreux et qui ne voient pas leurs droits être respectés » pense David Ramazani, point focal du Réseau d’encadreurs des structures de participation des droits des enfants en Ituri au micro de Dorcas Kazadi et Vanessa Bajangi, de la Radio Télévision Montsbleus RTM/Bunia.
Pour lui, si rien n’est fait dans l’urgence pour voir comment encadrer ces enfants, la ville de Bunia risque grand en terme du banditisme urbain et autres bavures dont seront auteurs ces enfants.
» Nous l’avions toujours décrié, nous l’avions prévenu dans nos différentes interventions que la présence de ces enfants dans la rue, c’est comme des bombes à retardement car des enfants qui sont à ce jour petit mais qui sont en mesure de demander 100fc, 200fc et imaginez la suite dans le futur d’ici 5-10 ans » a-t-il ajouté.
La ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri disons-le, contient trop d’enfants errant dans ses rues sans abris et passent nuit à la belle étoile de fois dans des sacs par manque d’un centre d’encadrement. Récemment, l’Association des Femmes au Coeur du Développement AFCD avait pris en charge et encadré plus de 80 d’entre eux mais tous ont décidé de quitter ce centre pour des faits non encore élucidés. Peu après ça, l’ancien maire policier de Bunia a jugé bon suspendre les activités de cette association féminine pour présumé escroquerie.
Nickson Manzekele depuis Bunia
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