Le détenteur du Master en journalisme et digne fils de la province du Nord-Kivu en proie à l’instabilité sécuritaire depuis plusieurs années en dépit des opérations militaires, Magloire Paluku Kavunga a accordé une interview exclusive à lesvolcansnews.net l’après-midi du jeudi 23 mars 2023.
• Que pensez-vous sur la vitalité du mouvement rebelle (M23) ?
Je pense qu’aujourd’hui depuis, le 23 mars 2009 à peu près une dizaine d’années maintenant, rien n’a évolué en effet par ce que ce sont des éternels insatisfaits. Chaque période qui passe ils imaginent toujours des revendications depuis 1997… 1998 c’étaient des aigris de l’AFDL, que Mzee Laurent Désiré Kabila (ancien Président de la République Démocratique du Congo après la chute de Mobutu), avait déjà appelé « des conglomérats des aventuriers et assoiffés du pouvoir.
• Que peut-on retenir du souhait le plus profond du M 23 ?
Ils ont fui d’ailleurs Kinshasa (capitale de la RD Congo) pour créér le RCD-Goma après effectivement le RCD-Goma, certains qui ne voulaient pas la réunification ont créé le CNDP avec Laurent Kunda. En 2009 le CNDP a été divisé, entre eux ce sont des gens qui ne s’aiment pas jusqu’aujourd’hui.
• Quelles sont les tribus constitutives de cette rébellion ?
Il y a plusieurs courants entre ces rebelles, il y a les Tutsis du Nord-Kivu, du Sud-Kivu… Il y a des Hutus, il y a tout le monde puisqu’il y a même des Banandes mais tous ne réfléchissent pas de la même manière.
• Qui sont les véritables leaders du M 23 ?
Depuis 14 ans, c’est des éternels insatisfaits ils ont eu tout, ils ont été nommés à des postes selon les exigences de 23 mars 2009 mais après, ils ont dit que ça ne marche pas et ils ont encore créée ce mouvement en 2011, 2012, 2014 les négociations de Kampala sont venus… Avec l’Abbé Malu-Malu bon après, ils se sont battus entre eux… Entre le camps ; Bosco Tanganda et le camp Makenga.
• Comment se caractérise la ramification décisionnelle du M 23 ?
Il y a eu le M 23 camp de la patrie avec Kamba Sungeve, Senduku et Museveni… Il y a eu le M 23 Runinga qui était parti au Rwanda. Et le M 23 qui était rester en Ouganda avec Bertrand Bisimwa et Sultani Makenga. Et voilà que, leurs parrains le Rwanda, les États-Unis, l’Ouganda et les hommes d’affaires anglais, sud-africain ainsi que les congolais dont notamment certains politiciens qui les font ressusciter encore une fois… Aujourd’hui on parle du M 23″.
• Ce mouvement rebelle réclame quoi à la juste valeur pour cesser les hostilités ?
Ça fait 5 fois qu’ils sont rebelles et pour certains depuis 1997. Écoutez… C’est un mouvement qui ne donne pas son nom de vérité, il n’y a personne qui sort la tête pour dire <>, ils ne peuvent pas parce, ils n’ont pas n’ont pas le rang nationaliste où on peut les découvrir.
• Selon vous, qu’est-ce qui est irréfléchi dans l’épanouissement de cette force négative ?
Certains éléments du M 23 se cachent au niveau de la politique à Kinshasa, au Nord-Kivu et un peu plus partout en attendant de prendre le pouvoir… Si non, à quoi ça sert de faire la rébellion, faire massacrer des gens… Si on n’a pas l’objectif de prendre le pouvoir à Kinshasa.
• Dans la généralité de la constellation politique de la République Démocratique du Congo, est-ce facile d’identifier les acteurs politiques complices ?
Jusque-là vous voyez dans la configuration politique il n’y a pas d’acteurs, qui se montrent à l’opinion publique. Il y a l’aspect guerre mais malheureusement, les leaders de ce mouvement rebelle si tu téléguidé par le Rwanda où, ils sont dictés on verra s’il n’y a pas négociation.
• Le mouvement rebelle du M 23 possède-t-il un carnet contenant les réclamations substantielles ?
Si nous voyons bien le Rwanda en face, il n’ a pas d’arguments pour justifier cette agression. Le M 23 n’a pas d’arguments solide pour justifier cette rébellion donc, on verra quand les masques seront tombés. Qui sont les appuis politiques de ces M 23 qui se cachent et qui n’ont pas le poids politique pour diriger le Congo.
PAUL ZAÏDI
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