En dépit de la propagation par la CENI de 15 autres jours pour les opérations d’enrôlement dans l’aire opérationnelle 3 dont fait partie la province du Nord-Kivu le 16 Mars dernier, des craintes que le nouveau délai n’expire sans que la CENI n’atteigne tous les requérants au Nord-kivu en général et en particulier en ville de Goma.
Cette crainte vient d’être également remontée par le Député National Jean Baptiste Kasekwa ce vendredi 24 Mars au cours d’une conférence débat qu’il a animée à Goma, chef lieu du Nord-Kivu.
En effet, les longues files d’attente sont toujours au rendez-vous et plus de 41 jours après le lancement des opérations d’enrôlement, le 16 février, seulement 22 % des votants de la province ont reçu leur carte, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), cet élu qui craint que la majorité dea habitants puissent être écartés à ce processus électoral au péril à la demeure de ces derniers a proposé quelques solutions.
« Comme l’une des solutions par rapport à tous ces pépins, la Ceni doit nous laisser les nombres des jours qui correspondent à la capacité de travail de leurs machines qu’elle a envoyées chez nous. Selon son calendrier, le nombre de jours qu’on a prévu pour Goma sont de 4 mois cad 105 jours. Or en comptant à partir du 11 Avril, c’est à dire nous aurions déjà consommés 50 jours seulement pour dire que nous aurons encore le droit pour 65 jours autres c’est à dire 2 mois et 5 jours. C’est pourquoi il faut que nous contraignons la CENI de programmer une décision qui pourra ramener encore loin la date de la clôture de l’ enrôlement en nous donnant jusqu’au 16 juin, et par rapport à la moyenne de l’enrôlement qui est d’au mois 65 enrôlés par jours, là je crois que la CENI pourra atteindre le nombre d’électeurs attendus » estime le Député Jean Baptiste de l’Ecide
Il faut dire que la menace d’un « glissement » de l’élection a été ouvertement évoquée par le président Félix Tshisekedi le 4 mars dernier lors de sa conférence de presse avec Emmanuel Macron. Il a clairement lié la situation dans l’est à la tenue de la présidentielle à la date prévue. Si la CENI reconnaît « quelques problèmes », des membres de l’opposition et des militants d’associations citoyennes quant à eux, entrevoient plusieurs cas de fraude partout dans le pays.
Victoire Muliwavyo
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