Découvertes à Nyamamba et Mbogi en janvier 2023 en cours par des casques bleus de la Monusco, des fosses communes avec près de 50 civils tués le 13 janvier par les éléments de la CODECO risquent une éventuelle attaque de la meme force négative.
L’alerte émane du chef du groupement Ngkavi/Nyamamba en déplacement vers Mita, village voisin en chefferie de Bahema Banywangi, par crainte de représailles de la CODECO.
D’après ce coutumier, ces miliciens menacent de faire disparaitre les traces sur ces fosses communes. D’où, il y a nécessité que la justice internationale accélère avec ses enquêtes afin que les auteurs soient traduits devant les instances judiciaires.
» Que la justice internationale puisse bien voir cette situation et qu’elle commence avec son travail d’enquête urgemment. Parce que nous voyons que les enquêtes n’évoluent presque pas, car l’ennemi continue à circuler là où il a attaqué hier et avant-hier » alerte Kisembo Tikamanyire.
Outre l’accélération des enquêtes, notre source plaide auprès du gouvernement congolais la sécurisation de ces fosses communes, le temps que les enquêteurs des Nations-Unies ne s’y rendent.
» Que les autorités de l’état puissent renforcer la sécurité aux alentours de ces fosses communes. Parce que nous voyons la sécurité de chez nous est là mais pas vraiment rassurante. Et la communauté internationale connait qu’il y a des fosses communes. Si ça disparaît, elle connait à qui demander et lui demander pourquoi sa disparition ?Parce qu’elle connait le nombre des gens qui y sont » ajoute M. Kisembo Tikamanyire dans une interview accordée à notre rédaction.
Rappelons que des fosses communes contenant les corps de 42 civils, dont 12 femmes et 6 enfants, ont été découverts dans le village de Nyamamba. Une autre fosse avec les corps de sept hommes a été découverte dans le village de Mbogi. Ce sont les Casques bleus qui avaient mené une patrouille dans la zone immédiatement après avoir reçu des informations d’attaques contre des civils par les miliciens Codeco en date du 13 janvier dernier.
Secouée par des conflits, la province de l’Ituri fait face aux violences armées depuis fin-2017 avec l’avènement de la milice CODECO. À ce jour, plusieurs autres milices locales ont vu jour à part les étrangers des ADF qui menacent aussi le sud du territoire d’Irumu.
Nickson Manzekele
0 Comments