Nord-Kivu : après avoir manqué l’argent pour obtenir la libération de son époux à la prison de Beni, une femme cède sa fille à son créancier

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« Tout d’abord, le chef du groupement Basongora s’oppose à la démarcation du parc national des virunga par la population du quartier Congo-ya-sika »…

Soumise aux multiples cas d’arrestations par les échos gardes et très souvent transférée à Mutshora et parfois à la prison centrale de Kangbwayi à Beni ville.

Et impatiente de l’accomplissement des promesses faites par l’institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) concernant notamment ; la résolution pacifique du conflit terrier.

La population civile a procédé jeudi 16 février de l’année en cours, à la démarcation de la limite conventionnelle entre le quartier Congo-ya-sika et le parc national des Virunga.

En effet, tout s’est passé à l’absence quasi-totale des autorités compétentes. Un acte fermement découragé par le chef du groupement Basongora Mwami Kasereka Wavene Clovis.

« En ma qualité du chef coutumier du groupement des Basongora en secteur de Ruwenzori moi Mwami Kasereka Wavene Clovis, je décourage totalement cette attitude illégale qui caractérise la configuration d’agissements des habitants du quartier Congo-ya-sika, qui se sont permis d’établir une démarcation entre cette agglomération et le Parc national des Virunga alors que, les pourparlers sont en cours entre moi et le conservateur du secteur nord de Mutshora en guise de trouver une solution adéquate », s’est exprimé ainsi à la presse locale Mwami Kasereka Wavene Clovis.

Ce dernier a tout de même appelé les parties prenantes à la retenue tout en privilégiant une solution adéquate à l’intérêt de la conservation communautaire.

Pendant ce temps, cette prise de position de l’autorité coutumière n’est pas favorablement accueillie par le commun des mortels. Et la qualité nuisible des certains acteurs politiques est détectée.

« Nous sommes arrivés à se comporter de cette manière pour ainsi briser la chaîne des cas d’arrestations de nos maris et jeunes garçons qui sont transférés directement à la prison et dont, leurs libérations et conditionnée par une somme d’argent estimée entre 300 et 500 dollars américains. Nous sommes en majorité des déplacés de guerre cantonnés dans le quartier Congo-ya-sika et nous ne savons à quel saint se vouer » il s’agit là de l’expression d’une manifestante.

Elle ajouté que ;

« Pour le moment j’ai un sérieux problème, pour la libération de mon mari à la prison centrale de Beni j’avais emprunter l’argent à un jeune homme et par manque de quoi rembourser, je suis prête à livrer ma fille pour finaliser en bonté cette situation » a-t-elle chuté.

Rappelons-le, les tractations liées à l’établissement d’une limite consensuelle entre le quartier Congo-ya-sika et le parc national des Virunga se révèle une épine dorsale dans le pied des décideurs.

Et fait couler beaucoup d’encres et des salives pendant maintenant une décennie. Et l’action des parlementaires de la région se révèle peu reluisante.

PAUL ZAÏDI

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