Des violents affrontements ont éclaté depuis tôt le matin de ce lundi 6 février 2023 entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23/RDF dans la région de Karenga, groupement Kamuronza, chefferie des Bahunde, en territoire de Masisi au Nord-Kivu.
D’après plusieurs sources, ces terroristes ont lancé cette attaque pour tenter de couper la route Goma-Sake aux FARDC.
« Ces rebelles ont contourné les positions de l’armée dans le parc des Virunga. Des tirs à l’arme lourde se faisaient entendre dans le parc des Virunga où les rebelles, se sont heurtés à la résistance des FARDC», rapporte notre source.
Ces nouveaux affrontements, après ceux de jeudi dernier sur l’axe Kilolirwe, ont entrainé un afflux des déplacés dans la cité de Sake, un plus au sud de la ligne de fronts. Une psychose se remarque dans le chef de la population de cette agglomération carrefour du territoire de Masisi suite à l’arrivée de ces déplacés qui, la plupart étaient installés à Lupango, à une dizaine de kilomètres de Karenga sur la route Sake-Kitshanga.
« La situation est calme à Sake, la population est entrain de vaquer à ses occupations habituelles sauf qu’avec l’afflux des déplacés il s’observe une certaine psychose. Les affrontements de ce lundi, à Karenga et Tuonane dans la région de Nyamulagira, ont poussé les déplacés qui étaient à Lupango, à environ 7km de Sake à quitter cet endroit. Aujourd’hui Sake est submergé par les déplacés et si des dispositions urgentes ne sont pas prises nous allons assister à des catastrophes humanitaires », alerte Muisha Busanga Léopold, président de la société civile du Groupement Kamuronza.
Et de poursuivre : « Des enfants de moins de 15 ans sont entrain tourner ça et là pour quémander, il y a des jeunes filles utilisées dans des travaux qu’elles ne méritent pas et ça risque de créer des violences sexuelles. Si les autorités ne prennent pas des mesures à l’immédiat, nous allons assister à des cas de décès liés à la famine. En plus jusqu’à présent, il n’y a aucune assistance en vivres, non plus en santé. Des épidémies risquent de se produire ».
Celui-ci lance un SOS au gouvernement congolais, aux organisations humanitaires et à toute personne de bonne volonté à venir en aide à cette population victime de l’agression rwandaise.
La rédaction
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